La conscience se définit comme la connaissance qu'a l'Homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. Or, d'après Descartes, la conscience serait substance, elle serait alors immortelle et n'aurait besoin de rien d'autre pour exister. Cependant, nous préfèrerons l'idée que la conscience doit forcément s'appuyer sur quelque chose pour exister, puisque nous nous imaginons mal penser simplement à la conscience en tant que telle. Encore faudrait-il distinguer la conscience spontanée de la conscience réfléchie. Quoiqu'il en soit, cette question de savoir si la conscience ne s'exprime que dans la négation, soit dans le fait de nier, de refuser voire même dans l'opposition, nous entraine dans une une série d'interrogations, telles que "pourrait-on trouver une conscience dans le refus?", ou encore, "est-ce qu'accepter signifie en avoir conscience?", permettant ainsi l'approfondissement de notre sujet et donc une probable réflexion.
La négation que l'on peut facilement rattacher à cette notion de nier, de refuser fait-elle s'exprimer la conscience?
Prenons un exemple, quelque chose que tout le monde a connu, vécu, que tout le monde connaît ou connaîtra de façon certaine : La mort. Elle semble être anodine, c'est-à-dire que chacun en a déjà au moins entendu parler, mais personne ne peut en parler, sauf si cette personne est elle-même morte. Dans quel cas, elle ne pourra pas en parler non plus. Mais la mort, à l'époque actuelle, qui est omniprésente, que ce soit la mort du "je", du "on", ou du "tu", ne semble pas vouloir être acceptée, du moins pas par tous. On fait tout pour l'éloigner, la rejeter malgrè le fait que l'on soit conscient de sa présence et de sa réalité par le fait qu'on la voit, qu'on la connaît, même d'une façon indirecte. On voit alors très clairement que même dans ce refus du réel, on n'en reste pas moins conscient. Parce que l'on pourrait dire que c'est dans ce refus de la mort que l'on prend ainsi conscience de la vie. C'est-à-dire, sans cette conscience de la mort, aurait-on pris autant conscience de la vie?
Evidemment, vous pourrez me dire que ceci n'est qu'un exemple et qu'il faudrait alors le démontrer de manière plus général. Certes. Mais, avant de refuser, de nier, de déclarer quelque chose, ou une idée, une vérité, comme fausse, ne faut-il pas tout d'abord en avoir conscience? Puisque avoir conscience, c'est penser, douter... il semble alors évident qu'il faut une conscience avant de pouvoir nier, mais pas seulement, il fa