Est-ce dans la solitude que l'on prend conscience de soi ?

Ceci est la dissertation faite par l'élève et corrigée par le professeur. Note obtenue : 15/20.

Dernière mise à jour : 08/11/2021 • Proposé par: morgui (élève)

C’est au XVIIe siècle avec Descartes que la conscience de soi est posée comme la Terre Natale de la vérité, comme certitude résistant au doute. La conscience, c’est la connaissance, l’intuition, le sentiment qu’un sujet possède de lui-même, de ses états, de ses actes. L’expérience de la prise de conscience suffit à montrer que nous ne nous connaissons pas entièrement, mais aussi que cette méconnaissance est surmontable. Il est dit que la prise de conscience de soi ne peut être fait dans la solitude. La solitude c’est notre séparation physique ou morale, volontaire ou involontaire avec autrui. Par où commencer pour parler de la solitude ? Celle-ci peut avoir tellement de visages différents : elle peut s’avérer être une amie nécessaire et parfois recherchée pour aller à la connaissance de soi ou bien être une ennemie à l’affût de nos moindres faiblesses et se transformer en angoisses, peur ou larmes. Mais cet état de solitude peut peut-être permettre une réflexion intérieure qui permet une prise de conscience de soi.

Est-ce dans la solitude que l’on prend conscience de soi ?

Pour répondre à cette question, nous allons rédiger un commentaire en trois parties. La première montrera que la solitude imposée ne permet pas de prendre conscience de soi tandis que, dans la seconde partie, nous montrerons qu’en revanche la solitude voulue peut aider à une prise de conscience. Dans la dernière partie, nous montrerons que la présence d’autrui est également nécessaire à cette prise de conscience.

I. La solitude imposée ne permet pas de prendre conscience de soi

Le sentiment de solitude est sans nul doute le phénomène psychologique le plus fréquemment vécu par la personne humaine aux différents âges de la vie. A chacun sa façon de vivre sa solitude. C’est un état d’esprit, elle fait partie de la nature humaine. Mais lorsque cette solitude est continue, elle peut devenir pesante, douloureuse. La solitude devient alors isolement. En effet, lorsque la solitude est subie, on peut parler d’isolement ou alors d’esseulement. On souffre d’être esseulé quand on ne parvient pas à rencontrer des gens, à se faire des amis, à sortir d’un trop long face à face avec soi-même.

L’esseulement, plutôt qu’aider à prendre conscience de soi, nous enferme dans le cercle vicieux de l’idée de plaire à autrui en s’effaçant complètement. Carole Shield y voit une fuite de soi dans l’agitation superflue. « [i]Le surplus de solitude de nos vies découle de la mauvaise grâce que

Accédez à la suite de ce contenu
Obtenez un accès immédiat à tous nos contenus premium.