I. La conscience, une notion propre à l'homme
La conscience est une notion propre à l’homme. En effet, la conscience permet de se rendre compte de tout, de nous, de ce qui nous entoure, permettant ainsi de mieux comprendre et de mieux se comprendre, de se définir.
Cette capacité est inhérente à l’espèce humaine. C’est dans cette optique que Hegel a écrit « ce qui élève l’homme par rapport à l’animal, c’est qu’il a conscience d’être un animal. Du fait qu’il sait qu’il est un animal, il cesse de l’être ». Ici, on comprend bien le désir de l’auteur de restreindre la possibilité de l’existence d’une conscience uniquement chez l’homme, puisque selon lui, la conscience est la différence fondamentale entre l’homme et l’animal. On peut donc donner une définition privative de l’homme, c’est-à-dire que tout ce qui n’a pas de conscience n’est pas homme. Il est donc normal de penser que définir l’homme comme un « être doué d’une conscience » suffit à le caractériser. En outre, Descartes fut le premier à démontrer que l’homme était pourvu d’une conscience, grâce au raisonnement basé sur le doute et son fameux « Cogito ergo sum », impliquant que l’homme pouvait faire des choix, disposait d’un libre arbitre alors qu’un animal ne ferait qu’obéir à son instinct. Par exemple, l’instinct de survie atteste du fait qu’il fait tout pour continuer à rester en vie. Les réactions de l’animal sont donc primaires et dictées par l’instinct sauvage, alors qu’un homme peut toujours se servir de son libre arbitre. Lorsqu’il se suicide, par exemple, il n’obéit en aucun cas à l’instinct de survie. Cela atteste que l’homme est bien l’unique détenteur d’une conscience permettant ainsi de le définir.
De plus, d’après certaines théories évolutionnistes, notamment celle de Darwin, on peut considérer que l’homme est un être évolué, supérieur aux autres animaux. On constate une convergence de point de vue de plusieurs philosophes à ce sujet : Nietzsche rejoint Platon en pensant que « la conscience est la dernière et la plus aboutie des évolutions de la vie organique », alors que Platon dans un même temps a défini trois niveaux de conscience appartenant à la vie organique: la conscience végétative, touchant tous les êtres vivants, la conscience sensitive, qui ne concerne que les animaux, et la conscience rationnelle, qui dans sa définition rejoint la conscience de Nietzsche. Cela démontre bien que l’homme est doué d’une conscience unique par rapport aux au