Dernière mise à jour : 14/06/2021
• Proposé par: Antoine B. Tl (élève)
Texte étudié
[...]parmi les plaisirs et les désirs non nécessaires, certains, me semble-t-il, contredisent aux lois. Ils risquent certes de surgir en chacun, mais quand on les réprime aussi bien par les lois que par les désirs meilleurs, et avec l’aide de la raison, on peut les éliminer complètement chez certains hommes, ou bien il n’en reste que peu, et ils sont faibles ;tandis que chez les autres hommes ils restent plus vigoureux et plus nombreux.
- Mais de quels désirs parles-tu là ? dit-il.
- De ceux, dis-je, qui s’éveillent à l’occasion du sommeil, lorsque dort le reste de l’âme, à savoir la partie qui calcule, qui est paisible, et qui dirige l’autre ? C’est alors que la partie bestiale et sauvage, gavée de nourriture ou de boisson enivrante, bondit et rejette le sommeil pour chercher à aller assouvir ses propres penchants. Tu sais que dans un tel état elle ose tous les actes, comme si elle était déliée et débarrassée de toute honte et de toute réflexion. En effet elle n’hésite pas à entreprendre –à ce qu’elle croit- de s’unir à la mère, et à n’importe quel autre des humains, des dieux et des bêtes, de se souiller de n’importe quel crime, et ne veut s’abstenir d’aucun aliment quel qu’il soit; en un mot il n’est d’acte de démence ou d’impudeur auquel elle renonce.
Platon, La République - 571b- 572d
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