Bergson, L'Energie spirituelle: "Conscience est synonyme de choix"

Fait par l'élève, commentaire complet et corrigé (13/20).

Dernière mise à jour : 15/09/2021 • Proposé par: béné.f (élève)

Texte étudié

Qu’arrive t-il quand une de nos actions cesse d’être spontanée pour devenir automatique ? La conscience s’en reitre. Dans l’apprentissage d’un exercice, par exemple, nous commençons par être conscients de chacun des mouvements que nous exécutons, parce qu’il vient de nous, parce qu’il résulte d’une décision et implique un choix ; puis à mesure que ces mouvements s’enchaînent davantage entre eux et se déterminent plus mécaniquement les uns des autres, nous dispensant ainsi de nous décider et de choisir, la conscience que nous en avons diminue et disparaît. Quel sont d’autre part les moments où notre conscience atteint le plus de vivacité ? Ne sont-ce pas les moments de crise intérieure, où nous hésitons entre deux ou plusieurs parties à prendre, où nous sentons que notre avenir sera ce que nous l’aurons fait ? Les variations d’intensité de notre conscience semblent donc bien correspondre à la somme plus ou moins considérable de choix ou, si vous voulez, de création, que nous distribuons sur notre conduite. Tout porte à croire qu’il en est ainsi de la conscience en général. Si conscience signifie mémoire et anticipation, c’est que conscience est synonyme de choix.

Bergson, L'Energie spirituelle

La conscience est l'un des thèmes sur lequel Henri Bergson s'est penché.En effet c'est à l'examen de celui ci que s'est consacré l'auteur dans cet extrait de son oeuvre L'énergie spirituelle.
En effet, il traite de la conscience et montre que son intensité varie en fonction de nos actions.De plus, le sujet, tel que l'Hommequi est capable de réfléchir, de percevoir et de distinguer les valeurs morales, se définit par la conscience qui est présupposée dans toutes nos pensées et dans toutes nos actions.Cependant, le sujet n'a pas toujours conscience qu'il pense ou qu'il agit, de telle sorte que les prises de conscience réelles sont rares.
On peut ainsi se demander, comme Bergson, s'il existe différents degrés de la conscience et si elle agit toujours de la même manière.


La première partie du texte (du début jusqu'à "diminue et disparait") nous montre que le passage progressif de la conscience à des actions mécaniques.
Bergson commence son extrait par une question réthorique afin de faire réfléchir le lecteur. Cependant, le verbe "cesser" nous montre que ce passage est continu et graduel. Cette question est suivie d'une réponse conclusion qui conclut sur le fait de la spontanéité d'une action suppose la conscience tandis qu'une action mécanique implique sa disparition.
Ce qui est alors démontré en deux autres sous parties, avec l'intermédiaire d'un exemple qui est autre que l'apprentissage.
Ici ("dans l'apprentissage" à "implique un choix"), la conscience est non seulement présente "parce qu'ils vient de nous", en effet nous avons conscience de se que nous faisons, mais la conscience est aussi active qui "résulte d'une décision et implique un choix", effectivement face à l'apprentissage, nous devons choisir et prendre des décisions.
Bergson compare alors la conscience à une conscience de réflexion, effectivement, réfléchir c'est peser le pour et le contre, et faire face à certaines situations qui "implique [de faire] un choix", c'est à dire de s'attacher à une seule possibilité parmi plusieurs. Ce qui alors caractérise la première partie de l'apprentissage.
Seulement ("puis à mesure" à "disparaît"), à mesure des répétitions de l'exercice, s'enchaîne une "routine", une habitude qui peu à peu, comme nous le montre les termes "à mesure", "mécaniquement" et "diminue" conduit la conscience à devenir inutile.Elle "disparaît" mais ne cesse pas pour autant d'exister, seu

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