Le texte étudié est l’incipit du roman Bel-Ami écrit par Guy de Maupassant, un auteur très connu du 19ème siècle. Il a écrit de nombreux romans, dont Bel-Ami et plusieurs nouvelles. Il fréquentait des écrivains tels que Zola et était le disciple de Flaubert. Il était un écrivain illustre de l’école naturaliste et réaliste. Ces genres visent à décrire la société telle qu’elle est sans embellissement et d’une approche plus scientifique, et dans le cas de Maupassant, plutôt pessimiste.
L’ouvrage écrit en 1885 dévoile et critique la société de cette époque. À travers le personnage de Georges Duroy on découvre ce qui se passe derrière les coulisses de la haute société parisienne et le point de vue de Maupassant sur le monde de la finance, de la politique et du journalisme qui a connu un grand essor. Dans le roman il est question de l’ascension sociale de Duroy par le biais des femmes. Séducteur et rusé, ce personnage principal utilise habilement son charme pour s’enrichir et passer d’un sous-officier pauvre à un journaliste très influent.
Dans cet incipit Maupassant introduit rapidement son personnage principal et décrit la situation. Il nous informe du lieu et du temps où va se dérouler l’histoire et peint le portrait de son personnage principal, Georges Duroy. En quoi est-ce que cet incipit remplit-il bien son rôle? Que peut-on dire du personnage principal? Enfin, de quelle façon cette œuvre est-elle réaliste? Pour pouvoir y répondre, je vais présenter mes arguments en trois parties en commençant par les caractéristiques qui rendent l’incipit traditionnel et vivant, ensuite m’exprimant sur le portrait complexe et intéressant de Duroy et enfin en terminant par analyser tous les thèmes réalistes introduits dans cet incipit.
I. Un incipit traditionnel et vivant
Le premier rôle d’un incipit est de commencer l’histoire en introduisant le personnage principal et le lieu de déroulement de l’histoire. L'incipit en question est traditionnel et vivant de trois façons. Il donne beaucoup d’indices spatio-temporels qui permettent de bien situer l’action. On apprend qu’elle se passe à Paris (« rue Notre-Dame-de-Lorette », l.19) pendant l’été (« 28 juin », l.12). L’année n’est pas indiquée, c’est au lecteur de la deviner grâce à d’autres indices, notamment le vocabulaire utilisé (« gargote », « cheveux frisés naturellement séparés par une raie au milieu. » Ces mots sont propres au temps de Maupassant, la coiffur