Doit-on apprendre à devenir soi-même ?

Plan détaillé du professeur, sans introduction ni conclusion.

Dernière mise à jour : 22/12/2021 • Proposé par: qlff24 (élève)

I. Apprendre à devenir soi-même permet de s'affranchir de la norme

S’il faut apprendre à devenir soi-même, c’est parce que nous sommes toujours pris dans les codes et des normes. Il faut donc apprendre à se détacher des conventions pour devenir soi-même.

a) Apprendre à devenir soi-même, c’est apprendre à contourner et à surmonter ce qui fait obstacle à l’expression de notre personnalité. La vie sociale est souvent un obstacle pour qui veut exprimer son individualité Tout le monde trouverait ridicule de confondre notre identité sociale avec ce que l’on est réellement. Notre carte d’identité ne dit rien de notre personnalité ; on ne rencontre pas quelqu’un si on se contente de décliner son identité. L’identité ne sert très souvent à nous situer à l’intérieur d’un groupe. Savoir qui on est et savoir quel notre rôle sont deux choses très différentes.

b) Apprendre à devenir soi-même c’est refuser de se penser sur les normes que la vie sociale nous propose. Bergson souligne que pour revenir à soi, il faut un effort soutenu et difficile. Il pense qu’« une certaine ignorance de soi est peut être utile à un être qui doit s'extérioriser pour agir ». Ce qui est singulier et personnel n’est pas immédiatement utile pour régler l’action collective et c’est donc souvent à soi que l’on renonce lorsque l’on agit socialement. Ainsi Bergson, nous permet de comprendre qu’un apprentissage est nécessaire car l’action nous détourne de nous-même en quelque sorte.

c) Revenir à soi demande donc un effort pour se détacher de conventions sociales. C’est surtout un effort pour ne pas uniquement valoriser ce qui socialement utile. On comprend alors que cet effort ne signifie pas s’écarter de la vie sociale. Il signifie plutôt cultiver et aimer la solitude. Combattre les préjugés passe ainsi par la solitude. La solitude est peut-être contrairement à ce que l’on pense facilement moins un état d’isolement qu’un état d’esprit, un art de rencontrer ce qui original en soi et dans les autres. N’est-ce pas ce questionnement solitaire qui anime les Essais de Montaigne et qui l’oblige à se découvrir par-delà son identité sociale.

d) L’histoire de la philosophie nous apprend d’ailleurs que la valeur de ce qui est individuel, ce qui est indivisible étymologiquement, ne s’établit qu’en rupture avec Cosmos. Défendre la valeur de qui est individuel se fait toujours contre l’idée d’un ordre établi dans lequel l’individu devrait prendre p

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