Introduction
Roman du rail et du crime. Jacques et sa machine, la Lison, ne font qu’un. C’est seulement au commande de la Lison qu’il retrouve la paix de son mal héréditaire. Depuis qu’il est devenu l’amant de Séverine, pour la première fois, il peut aimer une femme sans avoir envie de la tuer. Leur relation semble au beau fixe. C’est alors que la Lison, elle, semble atteinte, elle est prise dans une redoutable tempête de neige.
I. La lutte de la machine
A) Les forces en présence
a) Les hommes
Ils sont à peine évoqués dans ce passage. D’abord, ils sont désignés par le pronom indéfini.
l.2 : « on avait, par précaution »
Puis de la ligne 10 à 12, on a l’intervention de Pecqueux le chauffeur et du mécanicien Jacques. On voit Jacques très vigilant et énergétique.
l.10 : « la main volontaire du mécanicien »
l.11 : « d’un geste, celui-ci avait ouvert la porte du foyer »
Il est efficace dans ces mouvements. Il est très inquiet par la tempête et protège Séverine qui est dans le train. Il est aussi inquiet car Pecqueux n’est pas en bonne forme.
b) La Lison
Toute la scène est centrée sur elle. Elle est le héros et le sujet de tout l’extrait. Elle ouvre les 2 paragraphes (l.1 et 16).
Enfin, elle clôt l’extrait :
l.31 : « elle était immobile et morte »
c) L’adversaire : la neige
Il est doté d’une force redoutable. Jacques sait que ce passage va être difficile : il sait qu’il y a une tranchée remplie de neige.
l.6 : « elle approchait de la tranchée »
La Lison avançait et dominait tout mais, là, ça va être l’échec.
B) Les phases de la lutte
· l.16 : « il lui fallut entrer dans la tranchée ». L’entrée est montrée comme une fatalité.
· l.20 : ralentissement. La distance est chiffrée : « Une cinquantaine de mètres » (l.20-21).
· l.25 : « dernier coup de reins, elle se délivra ». Mais cette victoire est trompeuse. Tout va en decrescendo.
« 30 mètres » (l.26)
Cela montre l’agonie de la Lison : « c’était la fin, la secousse de l’agonie » (l.26-27).
· l.30 : « La Lison s’arrête définitivement ». Elle a lutté contre l’obstacle : elle est courageuse et héroïque.
C) Les phases de la lutte
A travers la lutte de la Lison, Zola nous montre une création humaine qui se heurte à l’hostilité de la nature. La neige, en apparence inoffensive, « la neige dormait » (l.19), va réduire à l’impuissance l’énorme machine qu’est la locomotive. Elle souille la