Flore, amoureuse de Jacques Lantier, est devenue folle de jalousie depuis qu’elle a découvert la liaison du jeune homme avec Séverine. Pour se venger, elle provoque un spectaculaire accident de train qui doit entraîner la mort des 2 amants. Nous assistons ici à la mort de la Lison, la locomotive de Jacques à laquelle, il est très attaché et nous constatons aussi par un effet de miroir l’effet que produit cette mort sur ceux qui y assistent.
I. la mort de la Lison
Cette mort est à la fois dramatique et pathétique.
a) Personnification de la Lison
C’est une personnification constante. Jacques entretient avec elle des rapports privilégiés : la Lison lui permet d’échapper à sa folie et il est débarrassé de ses pulsions meurtrières qu’il a avec les femmes. Tout son affection est sur la machine. C’est pour ça qu’il a donné un nom de femme à sa locomotive.
Il assimile la Lison à un être humain à travers les métaphores et les comparaisons.
l.14 : « l’âge arrive, qui alourdit les membres »
l.20 : « une petite plainte d’enfants »
l.28 : « des bras convulsifs »
l.37 : « le cadavre humain »
Elle est aussi assimilée à un animal.
l.19 : « ses flancs »
l.23 : « bête de luxe »
De façon générale, elle est présentée comme un être vivant.
l.19 : « le souffle »
l.26 : « cœur »
l.27 : « le sang de ses veines »
l.31 : « l’haleine »
b) Une mort douloureuse
On a l’impression que la Lison souffre de cet accident. Le paragraphe se termine par « douleur » (l.39)
Le vocabulaire est très expressif :
l.24 : « foudroie »
l.25 : « entrailles crevées »
l.35 : « tronc fendu »
On a des allitérations en « r ».
l.36 : « membres éparts »
l.36 : « ses organes meurtris »
c) Une mort dans la déchéance
La plupart du temps, les personnages sont représentés par une déchéance dans ce roman et dans tous les œuvres de Zola. Ici, on assiste à la dégradation de la Lison.
l.12 : « depuis sa maladie contractée dans la neige, il n’y avait pas de sa faute, si elle était moins alerte »
On a de nombreuses antithèses qui marque la déchéance.
l.21-22 : « souille de terre et de bave » s’oppose à
« elle, toujours si luisante » s’oppose à
« dans une mare noir de charbon »
l.23 : « bête de luxe » s’oppose à
« souillée de terre et de boue » (l.21)
On a aussi des oxymores :
l.32