L’opinion commune affirmerait spontanément qu’il n’est pas nécessaire de se questionner pour vivre. En effet, selon celle-ci, vivre se restreint à satisfaire ses besoins biologiques tels que manger, boire et dormir comme le font tous les animaux : leur vie se réduit donc au stricte minimum, nécessaire à la survie.
Mais n’est ce pas adopter un point de vue unilatéral et stérile sur le sujet ? La vie de l’Homme ne se limite pas uniquement à satisfaire ses besoins biologiques et organiques comme celle des animaux. En effet, l’Homme possède une raison et une capacité de réflexion qui vont lui permettre d’être conscient, de penser, de douter et donc de se questionner. Il va ainsi se questionner sur des éléments appartenants à son quotidien, comme s’interroger sur le prix du croissant de la boulangère ou sur la façon de faire telle ou telle action, des questions banales. Mais aussi, et surtout, l’Homme ayant conscience de sa condition, il a la volonté de donner un sens à son existence, en se questionnant sur la mort, sur lui même, sur les autres ou encore sur l’existence de Dieu, sur des questions existentielles et essentielles. Sa vie, ou plutôt son existence, nécessiterait donc un questionnement perpétuel. Dans ce cas, faut-il se questionner pour vivre ?
Peut-on vivre comme les animaux, sans se questionner ? Quels sont les sujets sources de ces questions ? Pourquoi le sont-ils ? Lesquels sont essentiels et lesquels ne le sont pas ? Dans quel but se questionner ? Y a t-il des réponses à nos questions ? Y a t-il des limites à notre questionnement ? Ou faut-il s’en imposer ?
Après avoir détaillé la thèse puérile de l’opinion commune qui affirme qu’il n’est pas nécessaire de se questionner pour vivre, nous démontrerons qu’il est indispensable à l’Homme de se poser des questions existentielles, nous verrons les thèmes récurrents, le but de ce questionnement et les réponses que l’Homme apporte à celui-ci. Pour finir, nous nous demanderons si toutes les questions que se pose l’Homme sont indispensables ou si certaines sont futiles et n’ont aucun intérêt pour ce dernier.
La affirmation de l’opinion commune à ce sujet serait négative. En effet, celle-ci définirait le terme « vivre » dans son usage courant qui est vivre au sens biologique, il s’agirait donc d’après celle-ci de satisfaire ses besoins biologiques et organiques, indispensables au bon fonctionnement de notre organisme. Les exigences de notre corps sont multiples et variées ; la nutrition,