(Voici ici les observations de mon professeur pour ce devoir : « 13/20. Analyse claire. Bon devoir dans l’ensemble. Tu peux encore approfondir et développer les idées. »)
Introduction :
Ce texte de Hegel a pour objet de réfléchir sur la conscience de lui-même que possède l’homme. Comment fait-on pour l’acquérir ? L’intention de l’auteur est d’essayer de clarifier cette particularité qu’est la conscience de soi.
Dans un premier temps, il montre que l’homme, grâce à sa conscience, possède une double existence alors que « les choses de la vie », elles, n’en possèdent qu’une.
Dans un deuxième temps, Hegel nous expose comment, selon lui, on acquiert cette conscience, expliquant qu’il existe deux manières pour ce faire : par la pensée et dans l’action.
Enfin, il illustre par des exemples sa théorie sur la manière d’acquérir la conscience de soi dans l’action.
Ce texte est intéressant pour nous amener à réfléchir sur la conscience de soi-même, différence que nous possédons tous sans souvent savoir d’où elle provient.
« Les choses de la nature… une seule façon »
Tous d’abord on peut effectivement dire que « les choses de la nature n’existent qu’immédiatement » car lorsqu’elles meurent, elles ne laissent pas de « traces ». En effet, elles ne continuent pas de « vivre » dans le futur. Ces « choses » n’existent donc que dans le présent. Ensuite on peut penser qu’elles existent « d’une seule façon » car elles n’existent que par le rôle qu’elles ont puisqu’elles ne pensent pas.
« tandis que l’homme… double existence »
Ici l’auteur établit que l’homme possède une particularité le rendant différent du monde qui l’entoure : il a une conscience, la faculté de penser. Grâce à cela, il acquiert la notion de temps et n’est plus limité à l’instant présent. Cette conscience lui permet ainsi d’avoir une double existence.
« il existe d’une part… de la nature »
La première existence de l’homme est « matérielle ». En effet, l’homme est objet, il existe physiquement, corporellement et de par ce fait il est, au même titre qu’un quelconque objet dénué de pensée, soumis aux lois extérieures de la nature et est donc limité. Il est déterminé par des causes extérieures à son être.
« mais d’autre part… être pour soi »
La seconde existence de l’homme est « immatérielle ». Dans sa tête, dans son corps, dans son esprit, l’homme se représente, s’analyse et s’étudie. Il se recrée une image et a donc une existence intérieure, pour lui-même.
« Cette conscience… deux manières »
L’auteur cherche à présent à trouver comment et par quoi est modélisée cette conscience de soi ; par quel cheminement l’homme en arrive-t-il à cette représentation de son être et quels en sont les facteurs influents… Selon Hegel, il existerait deux manières de prendre conscience de soi.
« théoriquement… ses propres yeux. »
La première manière, ici présentée, est par la pensée. Via celle-ci, l’homme a ainsi accès à la réflexion, à l’analyse et ainsi, il se rend compte que s’il peut penser, c’est qu’il existe, il est conscient qu’il vit et est conscient du monde qui l’entoure : « je pense donc je suis » (René Descartes). L’homme se parle intérieurement, il est l’auteur de ses pensées et est donc sujet. Dans ses pensées, l’homme est maître, maître de lui-même, de ce qu’il pense, de « son » monde. La pensée ouvre les portes d’un monde sans limite, sans loi ou restriction, c’est la « réelle » liberté, l’espace des possibles. Dans cet « univers » créé par son imaginaire, il naît chez l’homme un désir : le désir de se plaire. Il se valorise ainsi et parvient à faire abstraction de certaines choses, rendant donc la pensée relativement subjective. L’homme a donc conscience de lui, cependant sa représentation peut être faussée.
« Mais l’homme est également… réalité extérieure. »
La seconde manière de prendre conscience de soi est par l’action. Chaque action de l’homme, chaque mouvement qu’il effectue a une répercussion sur le monde extérieure : il a donc le pouvoir de modifier, de créer ou même de détruire. De plus, l’homme possède la faculté de réfléchir à ses actes, ce que ne peut faite un objet. Voyant qu’il peut jouer un rôle sur Terre et peut influer sur ce qui l’entour, l’homme prend conscience une fois encore de son existence et de son être. Du fait de cette prise de conscience, nous allons retrouver le même désir qu’évoqué précédemment, cependant désormais il ne s’agit plus de se plaire, mais de plaire. Certaines de ses actions vont donc être dans le but de plaire aux autres et donc de se satisfaire. L’homme est donc l’auteur de ses actes mais son environnement et son entourage influent sur ses derniers.
« On saisit… reflet de lui-même. »
Ceci un parfait exemple de l’acquisition de la conscience de soi. Ce garçon lançant une pierre se rend compte que de son action découle diverses conséquences et modifications. Les cercles formés dans l’eau, après qu’il y ait lancé ce caillou, éveille sa fierté : c’est « son œuvre », « son travail » et c’est grâce à lui seul. Il a désormais comprit qu’il peut influer sur certaines choses comme il le désire, il prend donc conscience qu’il existe dans ce monde, que « lui » peut y jouer un rôle et y imposer sa personnalité.
« Ceci s’observe… une œuvre d’art. »
Une œuvre d’art est la représentation d’une partie ou de soi-même car un artiste crée à partir de ce qu’il connaît, de ce qu’il est. Ainsi, un peintre va peindre quelque chose qui le touche, par lequel il se sent concerné et qui donc est le reflet d’une partie de lui-même. On peut voir la personnalité d’un peintre en observant les nuances, les couleurs, les sujets… de ses tableaux.
Conclusion :
Finalement, Hegel nous a bien démontré que l’on prenait conscience de soi et de sa personnalité via deux méthodes : la pensée et l’action. Nous avons cependant vu que ces méthodes possédaient leurs inconvénients : la subjectivité pour la pensée et l’influence des autres pour l’action. Mais alors, où peut-on s’identifier le mieux, dans la pensée ou dans l’action ?