Introduction
Désirer, c'est ressentir un manque. Le désir est une privation, une gêne, qui renaît aussitôt satisfait. Il peut se décrire comme un état instable, et l'homme soumis à ses désirs apparaît comme un être aliéné qui ne se maîtrise plus, qui est davantage soumis ces impulsions qu'à sa raison. Pourtant, être raisonnable, est-ce nécessairement renoncer à ses désirs Si le caractère insatiable du désir semble légitimer cette a1aitLSde de négaton ou de rejet du désir, est-il seulement possible de ne plus désirer ? L'empire absolu de la raison est-il envisageable, ou même souhaitable ? Autrement dit, est-il raisonnable de n'écouter que sa raison ? Peut-être faudrait-il dès lors rechercher, à l'aide d'une définition plus précise de ce que peut signifier « être raisonnable », un lien plus intime entre raison et désir : tout désir a-t-il la mémo valeur, tout désir est-il nécessairement déraisonnable et à rejeter ? Ce problème de l'attitude à adopter face au désir, en se demandant si le rôle de la raison est d'exclure tout désir, sans distinction, ne revient-il pas alors à s'interroger sur la manière dont il faut conduire son existence ?
Etre raisonnable = se fixer des limites, ne pas tomber dans l’excès…
Désirs= passions, manque…
Raison/désir
Pour être heureux faut-il vivre sans désir ? Mais une vie sans désir ne serait-elle pas ennuyeuse ? (Arrière fond religieux dans cette question).
I. Désirs et dérèglements
Il apparaît que le désir soit égal à une insuffisance. Si l’on n’est pas satisfait on ne peut être heureux.
Désirer la mort met en danger la possibilité d’être heureux. On a toujours des désirs, ils sont insatiables. Les sens ne sont jamais comblés. Il parait déraisonnable de combler quelque chose qui ne pourra jamais l’être.
Dans Gorgias, de Platon, Socrate parle avec Calliclès, et dit que l’Homme est celui qui assomme avec tous ses désirs, refuse le prestige de la maîtrise de soi. Le bonheur est dans la jouissance sans limite loin de toutes restrictions morales qui reconnaissent la tempérance.
Socrate va lui montrer que dans ce cas il est condamné à l’insatisfaction permanente. Comparaison entre la vie avec des désirs et les tonneaux percés des danaïdes condamnées à le remplir sans fin car elles avaient tué leurs maris. Si l’on passe sa vie ainsi que reste t-il à la fin ? Calliclès refuse de se faire convaincre car il n’y a pas de désirs sans satisfactions. Une vie ainsi close est pire que la mort. Si le bo