L’ Homme a toujours aspiré à un rêve, un idéal : le bonheur. Derrière ce concept, une question se pose alors : l’espèce humaine doit-elle s’illusionner pour pouvoir espérer accéder au bonheur? Dans un premier temps, nous allons voir que le bonheur laisse supposer être une idéologie inaccessible et dans un second temps que le bonheur s’avère être momentanément présent grâce à l’illusion.
Le bonheur = idéologie inaccessible
Tout d’abord, il s’avère nécessaire de comprendre la parfaite distinction entre bonheur et satisfaction. Le bonheur serait une vie parfaitement comblée et la notion même du désir serait absente. Alors que la satisfaction résulte de la volonté et du pouvoir de l’individu afin de parvenir à satisfaire ses désirs.
En effet, pour vouloir satisfaire nos désirs, il faut en éprouver le besoin ou bien l’envie. Cependant, dans le cas du bonheur, la question ne se pose même pas puisque la situation nous plonge dans un monde où le désir serait absent car l’espèce humaine serait comblée.
Mais on doit alors se détacher de l’idéal pour parvenir au réel. Effectivement, le bonheur est inaccessible. Et cette recherche n’aboutit qu’à un échec inéluctable malgré un investissement du sujet. Nous allons voir comment, en prenant un exemple très simple. Imaginons qu’un individu anda désire acquérir le dictionnaire de la philosophie de A à Z pour Noël. Jubilation intense dès lors qu’il a en sa possession ce qu’il a attendu impatiemment. Or après l’obtention de cet objet, un autre désir survient. L’être humain est ainsi constitué. Il désire s’approprier quelque chose et finalement dès qu’il l’a, l’euphorie émanant du désir s’estompe et en survient un autre. L’homme ne sera jamais comblé quoi qu’il fasse. Le bonheur n’existe pas. Le bonheur est une recherche de l’impossible.
De ce fait, on semble être dans une aporie, un obstacle à la pensée, une impasse mentale puisque le bonheur n’est pas concevable sans illusion. Et même la psychanalyse confirme cette théorie puisqu’il n’y a pas de perspective à ce que nous soyons comblés.
D’autres démentiront cette hypothèse en affirmant qu’il a existé du moins dans le passé comme Pascal l’exprime explicitement dans son livre Pensées où l’idée d’un bonheur antérieur est soulevé. Notamment dans l’Ancien testament de la Bible, où le paradis est un Eden perdu, auquel l’homme n’accèdera plus jamais. Si la réponse de la religion ne nous plaît pas, on peut convenir de celle de la vie utérine s’avérant plus réelle. Enf