Le passage que nous allons étudier provient de l’ouvrage philosophique Le Système de la nature écrit par le philosophe franco-allemand Paul Henry Thiry, Baron d’Holbach, en 1770. Ce dernier est notamment célèbre, car il fait partie des collaborateurs qui ont contribué à L’Encyclopédie. Dans le cadre de notre parcours en philosophie, nous nous penchons aujourd'hui sur un texte qui remet en question l'une des notions les plus fondamentales de la philosophie et de la vie humaine : la liberté. Holbach dans cet ouvrage pense que l’homme n’est pas libre en remettant en cause la croyance commune en la liberté de notre volonté, du libre arbitre.
Pouvons-nous croire que l’homme est libre et qu’il dispose du libre arbitre ? Sommes-nous vraiment maîtres de nos choix et de nos actes, ou sommes-nous soumis à des forces invisibles qui déterminent notre volonté ? Cette réflexion sur la liberté humaine est au cœur de la philosophie depuis des siècles, et elle reste une question cruciale pour notre compréhension de nous-mêmes. Dans ce commentaire, nous allons analyser le texte en examinant les arguments de l'auteur, les implications de ses idées et les débats philosophiques qu'il suscite Pour cela nous verrons d’abord des lignes 1 à 13, l’idée commune de liberté ainsi que sur les limites du libre arbitre selon Holbach. Après avoir étudié la prédominance de la passion et du déterminisme des lignes 13 à 21, nous verrons enfin la réfutation de l’apparente liberté.
I. Les limites du libre arbitre
Tout d'abord, d'Holbach commence par formuler une opinion commune, c'est-à-dire ce que diraient la plupart des gens sans y avoir particulièrement réfléchi. On retrouve cela à travers le fait qu'il dit "on a cru que l'homme était libre" et non "j'ai cru que". En effet, dans ce texte, Holbach remet en question l'idée traditionnelle de la liberté humaine, l'illusion de liberté dans laquelle nous sommes. Ensuite, Holbach décide d'évoquer la raison pour laquelle l'homme s'attache à cette illusion. Il expose alors toujours derrière ce "on" les arguments des partisans. Selon lui, l'homme a la conviction qu'il est libre parce qu'il peut délibérément se remémorer des idées qui peuvent tempérer ses désirs impulsifs. Ici, la question n'est pas le fait de se remémorer ces idées, mais plutôt que l'homme croit qu'il peut le faire à volonté, c'est-à-dire quand il le désire. En effet, Holbach nous présente l'homme comme étant persuadé d'être doté du libre arbitre, c'