Ce tribunal que l'homme sent en lui est la conscience, d’après Freud. Mais qu’est ce que la conscience ? Conscience vient du latin cum qui signifie « avec » et de scientia « savoir », étymologiquement le mot signifie « accompagné de savoir ». La conscience est en effet un savoir qui nous accompagne lorsque nous pensons. C’est elle qui nous relie au monde : conscience réfléchie, nous permet de discerner le bien du mal : conscience morale. Mais la conscience est aussi conscience de soi : c’est avoir conscience de ses actes et de leurs conséquences. Ainsi il semble difficile de ne pas avoir confiance en la conscience. A priori la conscience ne trompe pas, elle permet au contraire de former des idées en distinguant le vrai du faux, le bien du mal.
Mais comment vérifier que nos certitudes les plus fortes ne sont pas de simples illusions ? Et ainsi peut-on se fier à notre conscience les yeux fermés ? C’est pourquoi nous pouvons nous demander si nous pouvons réellement faire confiance à notre conscience ? Nous verrons dans un premier temps que nous pouvons faire confiance à notre conscience puis dans un deuxième temps les critiques qui existent face à la confiance en la conscience et enfin nous verrons le dépassement possible de ces critiques.
I. Nous pouvons à priori faire confiance à notre conscience
Ainsi la conscience est ce qui fait le propre, la dignité de l’homme. En un sens commun, on peut ainsi faire confiance à la conscience, car si nous ne lui faisons pas confiance à qui peut-on faire confiance alors ? La conscience peut être pratique ; elle nous permet de juger du temps qu’il fait dehors et ainsi de décider en fonction de ce temps comment agir : il y a de gros nuages dehors, il risque donc de pleuvoir, je dois prendre mon parapluie. Très rarement nous sommes déçus de notre jugement.
La conscience est aussi un juge intérieur. Au sens moral, la conscience est la capacité de distinguer le bien et le mal, de porter des jugements de valeur qui vont guider notre conduite et s’oppose donc à l’instinct, à la pure détermination naturelle : nos passions et pulsions. On serait alors soit ’ une pierre ou une brute’, on ne s’appartiendrait pas ou on serait pareil à l’animal n’a pas de conscience, il ne s’appartient pas, on ne peut pas dire que ce qu’il fait soit bon ou mauvais puisqu’il n’a pas conscience de ses actes. Ainsi sans conscience, il n’y aurait plus de morale, car il ne serait plus possible de prendre du recul par rapport à nos act