Peut-on affirmer que ne croire en rien est un progrès pour l'Homme ?

Corrigé entièrement développé en trois parties :
I. Ne plus croire est un progrès pour l’homme.,
II. La religion étant un attribut de l’homme, peut-il s’en passer ?,
III. Une croyance ne peut-elle pas être au fond un progrès ?

Dernière mise à jour : 15/09/2021 • Proposé par: emmanuela (élève)

Le tableau Les Ambassadeurs du peintre Holbein nous présente deux bourgeois entourés de richesses diverses amassées à la suite d’un voyage vers le Nouveau Monde. Une carte représente l’apport de la science qui a permis ce voyage, mais aussi l’ère nouvelle dans laquelle la société européenne est entrée, l’ère de la science et de la mort des croyances religieuses. Or, au premier plan, un crâne nous rappelle que toute cette fortune n’est que vanité, que l’homme est perdu lorsqu’il délaisse ses croyances. L’ambivalence de cette peinture interroge. Est-ce un progrès de ne plus croire ? On pense généralement que « croire » est néfaste dans le sens où il ne s’agit pas d’une vérité fixe. Dans le langage, on différencie « croire » et « en être sûr » de sorte que la croyance fasse généralement référence à un culte religieux. Croire en une religion c’est avant toute chose accorder du crédit à un culte, à un mythe, à un rituel de façon à ce que l’existence de la divinité que ces pratiques honorent ne puisse être discutée. Le XVIIIe siècle a prôné l’abandon de la croyance religieuse en faveur des lumières de la raison sous couvert du progrès. Abandonner les illusions de la religion, de la croyance, serait un pas en avant vers la Vérité. La croyance entendue comme un mensonge, comme un voile qui recouvre la vérité des choses doit être, délaissée pour la raison et pour la science. Cependant, ce que l’on considère souvent comme une avancée positive masque une béance. Si l’homme a remplacé la croyance en la religion par le projet politique ou par la science, cela n’a été suivi que d’échecs avec par exemple la chute de l’URSS. Par-là, il s’agit de se demander si ne plus croire est un progrès. Si l’on accorde à dire que le dogme est néfaste, peut-on affirmer que ne croire en rien est un progrès ?

Pour apporter une réponse à ce problème, nous nous pencherons premièrement sur l’avancée positive que représente la fin des croyances. Ensuite, nous nous tournerons vers la béance laissée par l’abandon des croyances pour nous demander sir la religion n’est pas nécessaire à l’homme. Enfin, nous nous questionnerons sur le progrès qu’une croyance authentique et raisonnée pourrait être.

I. Ne plus croire est un progrès pour l’homme.



Il arrive souvent que l’on considère la science voire la philosophie comme des progrès si l’on pense la religion comme ce qui les précéderait. La conceptualisation qu’elles impliquent serait la fin des croyances dévotes. L’homme pourrait enfin

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