Le Rouge et Le noir, ou chronique de 1830 est un roman écrit au 19ème siècle par Stendhal. Le roman décrit le parcours et l’évolution sociale d’un jeune paysan ambitieux nommé Julien Sorel. C’est un jeune homme intelligent et brillant qui grâce au soutien de curé Chélan, va réussir à sortir du milieu de la scierie de son père, où il était maltraité. Il devient alors le précepteur des enfants de Mr de Rênal, maire de Verrière. C’est à ce moment-là qu’il rencontra Mme de Rênal, femme du maire, d’où en ressortira une liaison passionnelle entre les deux êtres. La trame du personnage de Julien et son parcours s’appuient sur des faits réels. En effet en 1827 a lieu le procès d’Antoine Berthet, qui par esprit de vengeance tira sur son ancienne maîtresse lors d’une messe. L’histoire de la vie d’Antoine Berthet va ainsi inspirer à Stendhal le personnage de Julien. Dans l’extrait que nous allons étudier, c’est le personnage de Mme de Rênal qui est mis en avant et sa vision de Julien. Ce passage dans le roman est intéressant car c’est un passage charnière du roman, où la passion amoureuse émerge du cœur de Mme de Rênal. Ainsi il serait intéressant de nous demander de quelles manières, au travers du regard de Mme de Rênal, la naissance de passion amoureuse est-elle mise en scène ? Il s’agira alors d’étudier les représentations de l’homme de Mme de Rênal et de voir que s’il est vrai que la vision de julien de Mme de Rênal s’inscrit dans un processus d’idéalisation répondant à une passion naissante, il n’en demeure pas moins que cette passion amoureuse ne peut prendre place que dans le milieu provincial.
I. Les représentations de l’homme de Mme de Rênal
Cet extrait du rouge et du noir permet de montrer les principaux intérêts des hommes sous la restauration selon la vision de Mme de Rênal. Les représentations de l’homme de Mme de Rênal se font au travers des hommes influents de sa société provinciale ; son mari, Mr Valenod et Mr Charcot de Maugiron. Elle dépeint les hommes comme elle se les « figure », c'est-à-dire comme des êtres insensibles et obsédés par l’ambition. Effectivement elle évolue dans un milieu où les hommes sont des « gens à argent », elle n’a d’autre vision des hommes que celle-ci. Elle décrit les hommes comme des gens ambitieux, à la recherche d’évolution sociale, ce qui est typique de ces milieux bourgeois provinciaux, en effet ce sont des êtres insensibles « [i]à tout ce qui n’était pas intérêt d’argent, de préséanc