L'Etat est l'ensemble organisé des institutions (politiques, juridiques, policières, militaires, administratives et économiques) sur un territoire indépendant et sous un gouvernement autonome disposant d'une souveraineté. Au sein de la société, l'autorité de l'Etat est considérée comme supérieure aux autres pouvoirs (à celui du père sur sa famille par exemple). Pour maintenir ce pouvoir, l'Etat dispose d'un système juridique qui lui confère le monopole de la force publique.
Or, ce droit exclusif d'employer la violence risque toujours de devenir abusif. Cette menace a fait dire à certains que l'Etat était dans sa définition même source d'oppression, et qui dit oppression dit opprimé donc la soumission de l’individu régit par ces institutions.
Prétendre que l'autorité de l’Etat soumet l’individu, c'est affirmer que cette autorité est injuste, violente et fondamentalement excessive. En effet la soumission est une forme de pouvoir qui ne respecte pas les principes de la légalité (universalité, défense de l'intérêt général) et qui porte atteinte à la liberté de tous, en effet quand on soumet quelqu’un à son autorité on le contraint à respecter des règles que nous avons fixées arbitrairement.
Dans un premier temps nous allons étudier que l’autorité de l’état soumet l’individu en utilisant l’exemple de l’anarchie et philosopher sur la soumission de l’individu, puis que l’état limite la liberté ce qui forme une sorte de contrat social qui est bénéfique à chacun et enfin nous allons voir deux forme de contrainte que l’état impose par son autorité.
L'autorité de l'Etat implique-t-elle nécessairement un pouvoir si contraignant et autoritaire qu'il empêche les individus d'être libres ? Ou bien, au contraire, permet-elle d'assurer l'ordre et la paix et ainsi de garantir la liberté ?
L'Etat suppose l'obéissance des citoyens. Toute obéissance entraîne nécessairement des contraintes sur la liberté de l’individu. Etymologiquement, l'anarchie est l'absence d'autorité. Pour l'anarchiste, en effet, toutes les formes d'obéissances sont une destruction de la personne.
Or l'Etat symbolise l'ordre et l'autorité. Il apparaît donc comme la négation de la liberté : il exerce une oppression plus ou moins forte sur l'individu en réglementant sa vie sociale par des lois. Ainsi, pour Stirner, l'Etat est la puissance hostile aux forces individuelles : « tout Etat est despotique », écrit-il, car « aux mains de l'Etat, la force s'appelle droit, aux mains de l'individu, elle s'appelle crime », ce que Stirner veut nous faire comprendre c’est que l’état à une force qui ne peut pas être sanctionnée, elle lui est légitime.
L’autorité de l’état si elle soumet l’individu peut être considérée comme une forme de pouvoir, or nous savons que le pouvoir est la capacité de ce faire obéir dans son sens politique. Nous savons aussi que la soumission de l’individu est un moyen permettant d’obtenir une obéissance de ce dernier soit par la force dans ce cas l’état impose des contraintes, soit par l’autorité qui suppose le respect de l’individu pour l’état. L’autorité de l’état implique si il est accepté que l’individu trouve qu’il est normal d’obéir et à partir de là peut-on vraiment parler de soumission de l’individu si c’est lui-même qui décide d’obéir à l’état ?
Pour pouvoir vivre ensemble, les individus s'unissent par un contrat : ils abandonnent alors le « droit de se gouverner eux-mêmes » (Rousseau) et confient leur pouvoir à un tiers. Un Etat est ainsi créé qui restreint les libertés et veille à ce que personne ne fasse rien de plus que ce qu'il est en droit de faire. Dans ce cas nous voyons bien que les individus ont confiance en l’état et qu’ils trouvent normal de lui obéir car ceux sont eux qui ont choisi ce mode de politique (j’irais même jusqu’à dire ce mode de vie, car la politique régit notre vie de tous les jours).
Les hommes ne pouvant contrôler eux-mêmes leurs passions, ils doivent être contraints par une autorité supérieure et menaçante (les lois, la justice et les sentences que celles-ci peuvent apporter). La crainte du châtiment oblige alors les individus à se respecter les uns les autres, d’où la célèbre phrase de Socrate «ma liberté s'arrête là où commence celle d'autrui? » qui reflète parfaitement les contraintes que les lois posent. Ils abandonnent ainsi le pouvoir de décider eux-mêmes et confient leur liberté à un homme ou à une assemblée. L'Etat se fonde donc sur une renonciation de chacun à sa liberté naturelle, sujet présenté par Spinoza dans Traité théologico-politique (1670). Par conséquent, l'Etat impose des bornes aux libertés de chacun, mais c'est justement cette limitation de la liberté absolue qui peut garantir à chacun la possibilité de jouir tranquillement des libertés qui lui reste. La soumission à laquelle sont contraints les citoyens au sein de l'Etat n'est donc pas arbitraire et fondamentalement injuste. Bien au contraire, elle est la seule garantie à la jouissance par chacun de la liberté.
Dans le Contrat Social Rousseau décrit que le contrat social est fait de tel sorte qu’il protège les individus les uns contre les autres et garantit leur liberté. Certes, ils perdent leur liberté naturelle, mais la liberté naturelle est simplement élevée jusqu'à la forme de la liberté civile qui, elle, est protégée par la loi.
Or, la loi étant que l’expression de la volonté général c’est-à-dire une décision prise par tous, l’homme en y obéissant, obéit à lui-même : le citoyen est à la fois le législateur et le sujet de la loi.
Un Etat qui vise l'intérêt général et protège les libertés individuelles est légitime. Cette légitimité ne suppose pas l'absence de toute force contraignante. Au contraire, elle exige la répression.
Oppression et répression supposent tous les deux une contrainte venue plus ou moins directement de l'extérieur. Mais si dans le premier cas la contrainte est injustifiée et opposée au droit naturel, au contraire, dans le second, elle respecte la légalité et même la fonde.
L’oppression est une violence qui s’exerce envers tous les individus soumis à l’état, alors que la répression est une violence (sanctions de la part de la loi) qui s’exerce uniquement sur la (les) personne(s) qui a (ont) enfreint(s) la loi et non pas distinctement contre tous.
L’autorité de l’état est donc plutôt une répression car elle sanctionne la personne qui à désobéit à la loi afin de rétablir les règles qui ont été transgressées.
On peut donc dire, avec Max Weber, que l'Etat a le « monopole de la violence légitime » : l'Etat est fondé sur une violence, certes, mais celle-ci est réactive et non pas offensive et a pour finalité ultime le respect du droit.
On peut donc dire que l’autorité de l’état contraint l’individu avec des lois pour que celui-ci respect l’état, et que donc il le soumet à obéir par une force judiciaire qui ne s’avère pas offensive, et que donc l’état se fait donc respecter par l’autorité car ils n’exerce pas d’oppression ni de violence sur l’individu, mais pour que celui-ci respect les loi il le réprime, l’individu appréhende les lois de manière telle qu’elles lui paraissent normal de les respectées et donc par ce fait (qui repose sur l’éducation) l’autorité de l’état repose sur la soumission de l’individu à considérer que l’obéissance est normal.