Le roman à l’origine est une langue vernaculaire parlée en France au XIIème siècle. Elle est dérivée du latin. Dans cette langue les premiers romanciers Français traduisent les récits antiques. Ce genre remonte donc à l’antiquité latine, cependant cette notion n’était pas encore théorisée à l’époque. Le premier roman est le Satirican de Pétrone, auteur latin du IIIème siècle après J-C. Le roman raconte toujours une histoire et vise à donner l’illusion quelle est réelle. Victor Hugo est un poète, dramaturge et romancier du XIXème siècle, période phare du genre, où va se poser la question du réalisme romanesque. Pour cet auteur, l’art romanesque doit aussi bien plaire qu’instruire tout en étant au service de ces idées, la plus part du temps dénonciatrices. Son roman Les Misérables, est en quelque sorte une analyse de la société, qui traite de la misère matérielle et morale de la classe populaire, notamment au travers de son personnage principal Jean Valjean. Dans le chapitre XII intitulé « L’évêque travaille », Jean Valjean, ancien bagnar, a dérobé des couverts en argent à l’évêque de Digne qui l’avait accueilli. Cependant, ce dernier qui ne lui en veut pas, ment afin de le protéger et lui offre son aide. Comment l’auteur parvient à faire réfléchir le lecteur sur les relations humaines entre les différents milieux sociaux, tout en dénonçant les inégalités entre les classes ? Dans Les Misérables, comme dans tous les autres romans, l’auteur, ici Hugo utilise ses personnages pour représenter la société. Ici, nous verrons dans un premier temps la particularité et la sympathie inattendue d’un personnage tel que l’évêque qui amène à un attachement du lecteur, puis par la suite nous étudierons de quelle manière Victor Hugo fait de son personnage principal un symbole des « misérables » et donc comment par l’attitude de ses personnages l’auteur reflète la société du 19ème siècle. Enfin, nous terminerons par le fait que l’on retrouve dans l’œuvre de Victor Hugo, sa foi en dieu, malgré son anticléricalisme.
Tout d’abord, comme beaucoup d’auteurs de romans, Victor Hugo utilise ses personnages à des fins personnelles, pour s’engager dans une cause. C’est le cas ici, avec l’évêque qui surprend agréablement le lecteur par sa gentillesse, qui ne s’attend pas à cette attitude de la part d’un homme de ce statut social. En effet, l’évêque attire une sympathie de la part du lecteur qui est, en premier lieu, due à la mise en valeur méliorative de ce membre du clergé. Tout