Il me semble qu'ayant une dignité de fin, je ne puisse appartenir à personne. Mais apparement c'est chose possible, comme nous le montre l'exemple historique de l'esclave appartenant à son maître.
Si alors le plus évident des droits de possession (à savoir la possession de soi-même) peut ne pas être, qu'en est il des possessions que je reléguais à une place moins importante? Est-ce qu'il n'y a rien parmi tout ce que je suis ou tout ce que je possède et peux posséder qui ne soit ou ne sera véritablement à moi?
Et d'ailleurs, quels critères sont valables pour déterminer ce qui est véritablement à moi? Ne faudra-t'il pas faire des distinctions?
Il semble tout de même que beaucoup de choses soient à moi. Ainsi ,les biens matériels qui sont en ma posséssion sont évidemment à moi. Ils ne sont à personne d'autre, ou ce qui n'est à aucun autre est à moi. Ainsi il en est de même pour ce que j'achète ou ce qu'on me donne.D'ailleurs, ce qui est à moi s'imprègne de moi, de mes souvenirs, et de ce que je leur associe comme sentiments. Il serait absurde de dire que quelqu'un d'autre possède quelque chose qui ne signifie rien pour lui. Ainsi si quelqu'un s'empare de mes lettres ou de mon journal intime , il est indéniable que ces objets sont encore à moi.
Mais ce que l'on vient de dire signifie que posséssion matérielle ne veut pas forcément dire posséssion véritable."Véritablement" n'était donc pas à prendre au sens de réellement, c'est à dire présent dans la réalité , c'est à dire matériel. Bien plus, je ne suis pas que matérialiste car sa serait quelque part nier mon humanité et mon aspiration aux valeurs sentimentales .
Il y a donc ces autres valeurs, qui ne sont pas matérielles et dony je bénéficie, qui sont également en quelque sorte "à moi". Il en est ainsi pour les liens du sang. C'est une valeur à prendre en compte car l'expression "c'est mon enfant" signifie bien qu'il n'est à personne d'autre et que quand bien même on me l'arracherait il serait encore mon enfant. On voit ici que les valeurs sentimentales dépassent celles matérielles car ce qui peut être en la posséssion des autres peut être à moi véritablement au sens d'originairement.
Ainsi l'amour ou l'amitié qu'on me donne sont à moi quand bien même ces biens sont impalpables Ils sont à moi car en direction de moi et seulement de moi ( dans le cas d'un amour sincère par exemple) et le sont véritablement au sens de sincèrement
Il faut également prendre en compte les choses qui sont à moi car personn