Ce texte de Diderot intitulé ’Ainsi des mots ‘ est une analyse de l’évolution de la parole chez l’être humain. Ce processus induit la mise en œuvre d’un véritable automatisme de prise de parole et donc un automatisme de pensée chez l’individu accompli. L’auteur nous démontre ici que les mots fixés à notre mémoire et à notre entendement sont le produit de conceptualisations psychiques imagées par l’individu au jeune âge. La thèse de l’auteur réside en cette phrase : « Nous avons laissé là de côté l’idée et l’image, pour nous en tenir au son et à la sensation. Un discours prononcé n’est plus qu’une longue suite de sons et de sensations primitivement excitées ».
Ainsi, l’auteur compare, dans ce texte, l’évolution de la parole qui passe par le choix caractéristique du vocabulaire, chez l’enfant, l’adulte et le philosophe. Il se demande en quoi et pourquoi le jeune enfant se fait-il une image ‘dans sa tête’ d’un mot, d’une idée alors que l’adulte, pourtant être pensant et conscient de sa pensée ne réalise pas se travail d’illustration imaginaire. L’argument est simple, de part le temps et l’acquisition d’un lexique important, le sujet n’a plus besoin et ne peut plus mettre en œuvre ce processus. L’adulte utilise des mots telle une monnaie courante, dans un souci de confort de discussion. Ainsi, dans cet Essai, Diderot va mettre faire en lumière les différents ‘cheminements’ qui mènent à la parole, montrant alors en quoi celui de l’enfant est le plus réfléchi. Il nous expliquera alors en quoi l’attitude du philosophe relève de celui de l’enfant qui cherche lui aussi a revenir a une sorte de naïveté puérile visant a remettre en question le véritable sens profond d’un mot. Un mot pouvant alors avoir 2 différentes signification pour un adulte et un enfant.
L’enfant est caractérisé par un apprentissage inachevé, par un esprit immature et par un langage pas encore finalisé .L’enfance est une période d’expériences multiples. Le jeune essaye, ressent et apprend ainsi. Une nouvelle expérience le renvoie à une sensation, à un ressenti personnel qu’il se fait du ‘quelque chose’ expérimenté et éprouvé (sentiment « d’aversion, de haine, de plaisir, de terreur, de désir, d’indignation, de mépris. »). Cette idée et donc cette sensation, va être conceptualisée grâce au langage et surtout grâce à l’adulte qui va expliquer à l’enfant la désignation réelle et parfois ambiguë d’un concept par un mot, une phrase ou une expression. Ce mot s’enracine dans l’enfant, telle une