Le texte que nous nous proposons d’étudier est un extrait d’une œuvre de H. Bergson qui nous informe sur la nature simpliste du langage. En effet, le langage, cet outil que nous, les hommes, utilisons pour communiquer nous aide à exprimer nos sensations, nos impressions et nos sentiments ou encore à analyser les objets qui nous entourent. Cependant, cet outil se base sur l’aspect extérieur des choses et ne parvient pas à s’emparer de la valeur exacte de celles-ci, comme pour les sentiments qui sont parfois difficiles à exprimer, notamment l’amour pour lequel on dit souvent que « l’on ne trouve pas de mots assez forts ». Bergson reproche alors au langage de n’exprimer les choses que comme généralités et non telles qu’elles le sont vraiment, il affirme que « nous nous bornons, le plus souvent, à lire des étiquettes collées sur elles ». Or, l’aspect extérieur est la seule caractéristique que nous maîtrisons totalement (ou presque), que ce soit pour nous juger nous-mêmes, pour juger autrui ou encore pour définir des objets, c’est pourquoi il nous est facile de le transmettre par la parole et les mots. Alors comment pourrait-on voir les choses telles qu’elles sont vraiment? Comment comprendre et interpréter ses pensées et ses sentiments les plus profonds sans en déduire simplement par une larme qui coule que l’on est triste? Le problème est alors de savoir si la pensée, la conscience ou encore l’esprit, malgré leur profondeur et leur capacité à toujours tout examiner et comprendre dans les moindres détails, peuvent être totalement exprimés par la simple utilisation de mots? Ou si l’esprit est un concept bien trop complexe pour le langage, dans sa façon de concevoir et de ressentir les choses? De plus, nous pouvons voir que le texte possède une structure chronologique qui rend compte de la force de la pensée. Afin de traiter ce sujet, nous verrons que le langage nous permet de ne juger que de l’aspect extérieur des objets qui nous entourent (du début jusqu’à « désignent des genres… »). Puis, nous montrerons qu’il ne parvient pas non plus à exprimer nos sentiments dans leur totalité (de « Et ce ne sont pas seulement les objets extérieurs… » jusqu’à « tous musiciens. »). Enfin, nous verrons que l’homme s’arrête sur des généralités et ne cherche pas plus loin lorsqu’il s’agît d’ouvrir son esprit (de « Mais le plus souvent… » jusqu’à la fin).
[tp]I. Le langage nous permet de ne juger que de l’aspect extérieur des objets qui nous