Pour nous le moyen le plus simple qui permet de communiquer est le langage. Celui-ci permet d’exprimer un sentiment, une impression.... En lisant ce texte nous pouvons prendre part à l’idée que ce fait Bergson quand il parle du langage. En effet pour lui le langage ne peut pas traduire les éléments exacts de notre esprit, car nous éprouvons des difficultés à exprimer à l’aide de mots nos sentiments. Il faut se demander alors est ce que le langage trahit-il notre pensée ?
Au début du texte Bergson affirme la phrase suivante, « Nous ne parlons pas les choses mêmes ; nous nous bornons le plus souvent à lire des étiquettes collés sur elles ». Ainsi, en exprimant cette idée il nous expose que entre nous et des idées il y a une tendances à ne voir que quelque élément. Ici ces éléments sont exprimés par « étiquettes ». Cette tendance dite « issu du besoin » laisse sous entendre que cette simplification faite par l’esprit est issue d’un besoin.
De plus dans la logique que expose Bergson, il y a un approfondissement de l’idée du besoin procurer par les hommes. En effet, lorsqu’il dit « notre individualité nous échappe », cella peut nous amené à nous demander si lorsque nous éprouvons un sentiment, est ce que nous éprouvons notre sentiment ou un concept retranscrit par des mots jusqu’à notre esprit. Pour Bergson la conscience perçoit les choses d’une manière approximative, et cette approximation est aggravée par le langage. Par exemple « chat » réfère directement à la forme générale d’une petit bête poilue, qui miaule, mais ce mot « chat » à des limites car il ne nous indique pas les autres éléments caractérisent ce chat, comme l’age, la couleur,… Ainsi Bergson tient le signe linguistique comme impersonnel, ainsi on peu penser que l’on adhère aux mots plus qu’à nos sentiments. On peu donc comprendre que le recours au nom commun, ou plus généralement le langage, s’analyse comme une ignorance des détails. Ainsi, pour Bergson le langage amplifie l’écart entre nous et le monde, en le réduisant à son aspect commun, habituel, utilitaire et général.
La pensée est déterminé et réelles que lorsque nous leur donnons la forme objective, que nous les différencions de notre intériorité, et que par la suite nous les marquons de la forme externe, c'est-à-dire par le langage. C’est le son articulé, le mot, qui nous donne un lien entre l’interne et l’externe. Par conséquent vouloir penser sans les mots, n’est pas possible. Ainsi le mot donne à la pensée son existence la plus haute et la plus vraie. Les paroles ne trahissent pas en fait notre pensée. Nos sentiments et nos impressions, qui nous paraissent inexprimables ou mal rendus par les possibilités expressives de la langue, ne sont en fait que confus et manquent de réalité pour pouvoir être exprimés dans l’élément du langage.
Mais que nous admettions ou non une pensée au-delà du langage, ne peut-on pas dire que nos paroles nous trahissent, non plus en ce sens qu’elle ne permettent pas d’exprimer exactement notre pensée, mais qu’elles induisent notre pensée en erreur, qu’elles nous trompent en raison d’un manque de clarté et de cohérence interne du langage lui même ? En effet, si nos paroles nous trompent, n’est ce pas parce que le langage est ambigu ? N’est ce pas parce que le sens des mots n’est pas nettement défini, que les mêmes mots, les mêmes phrases possèdent souvent plusieurs sens, parfois divergents, voire contradictoires ? Il nous faut donc examiner en quoi consiste l’ambiguïté du langage.
L’ambiguïté du langage est double. Tout d’abord au niveau lexical, comme pour un même signifiant peut correspondre des signifiés totalement différents et sans rapport entre eux. Par exemple, pour les homonymes, mais aussi au niveau syntaxique.
On peut dire que nos paroles nous trahissent soit en ce sens que le langage serait inapte à exprimer complètement et correctement la pensée profonde et vraie, soit en ce sens qu’en raison d’une ambiguïté et d’une inconsistance logique, il induirait notre pensée en erreur et nous conduirait à produire des énoncés dépourvus de sens. Mais cette question de l’imprécision du langage pourrait nous conduire à vouloir réformer le langage ou même à inventer de nouveaux langages. Ou même à considérer que les problèmes de mots sont de faux problèmes.