Un individu se caractérise par une multitude de caractères qui lui sont propres. Il peut alors se demander s’il est maître de ce qu’il est, et de façon plus générale : « Peut-on choisir celui que l’on est ? »
« Être » peut prendre de nombreuses significations : l’existence biologique et physique d’un point de vue scientifique, l’existence en tant que passage du néant d’avant la naissance au néant d’après la mort, l’existence sociale, ou l’existence intérieure et intime.
Choisir peut consister à prendre une chose par préférence à d’autres, ou à préférer avec discernement. Ces définitions seront le point de départ d’une réflexion s’organisant autour des différentes significations du verbe « être ».
Tout d’abord d’un point de vue physique et biologique, l’individu ne choisit pas ce qu’il est : ni sa taille, ni sa couleur de cheveux, ni sa couleur de peau…Mais avec les avancées scientifiques qui caractérisent notre époque, l’Homme peut modifier son physique, par le biais de la chirurgie esthétique par exemple.
En revanche, les humains naissent humains sans l’avoir choisi, ils sont le résultat d’une évolution de la vie sur Terre et n’y peuvent rien.
L’Homme ne peut donc pas choisir ce qu’il est au sens biologique et physique du terme, mais peut modifier son corps par le sport, la chirurgie...
Également, l’Homme ne peut choisir de venir au monde, ce choix est fait pour lui par ses géniteurs. Il ne peut donc absolument pas décider de ce qu’il est, en matière d’existence sur Terre.
Cependant, l’Homme n’existe pas que par son physique, il possède également une histoire, une éducation qui représentent la grande partie de ce qu’il est. La question du choix de ce qu’il est, est donc plus difficile à résoudre en tenant compte de ces caractères.
Tout individu commence sa vie sans rien connaître, il apprend par ce qu’il voit et reçoit des autres et du monde extérieur en général. Il se construit autour d’éléments qui ne dépendent pas de lui. En effet, aucun Homme ne naît en choisissant ses parents, son pays, son milieu social, qui seront des éléments fondateurs de son être. Par exemple, les enfants irakiens n’ont pas choisi leur pays, frappé par la guerre ces dernières années. Ils auraient probablement choisi, s’ils avaient pu, d’autres régions du monde, où la violence est moindre. Ces enfants resteront marqués profondément par la barbarie de la guerre, et ceci s’exprimera dans leur personnalité future, par un dégoût de la guerre, ou au contraire par