Introduction
Suite à un naufrage, Iphicrate, un jeune maître athénien et Arlequin, son esclave, ont échoué sur l'île des esclaves, habitée par d'anciens esclaves qui suppriment les maîtres ou qui les jettent dans l'esclavage. Alors qu’Iphicrate désormais en danger, est pressé de partir à la recherche de ses camarades, et qu'il espère quitter l'île le plus rapidement possible, Arlequin ralentit le pas et n'a pas les mêmes intentions que son maître.
Arlequin, dans ce passage, quitte son rôle d'esclave et expose la nouvelle situation dans laquelle le maître, Iphicrate, va subir l'épreuve de l'esclavage.
Dans une première partie, nous étudierons la réaction entre les deux personnages et enfin une reconnaissance du théâtre chez Marivaux.
I. Réaction des personnages
- Iphicrate essaye de maintenir l'ordre ancien et de ne pas accepter les changements. Il a peur de perdre la liberté sur cette île, et c'est pour cela qu'il aimerait vite partir de cette île. Comme il a besoin de son esclave pour retrouver d'éventuels compagnons qui auraient survécu au naufrage, il adopte une fausse amabilité envers Arlequin, il devient poli avec lui (l. 60 à 62). Mais malgré sa peur, il continue d'insulter son esclave (l. 88 : "Esclave insolant"), de rappeler les chaînes qui lient le maître à l'esclave et même de le menacer (l. 110 : "Tu ne mérites pas de vivre"). Ses interrogations montrent qu'il ne comprend pas la situation. Son désespoir est montré par le vocabulaire et les didascalies. Le maître est déstabilisé, il à peur de perdre sa liberté, il essaye de résister à ces nouvelles règles.
- Panique et peur profonde du maître dans ce nouvel état social. Arlequin rie, il raisonne, développe l'enjeu de la pièce, il se moque du maître, il rie de sa liberté nouvelle (l. 90 : "Ah, Ah vous parlez la langue d'Athènes, mauvais jargon que je n'entends plus"). Il va mettre en pratique les nouveaux rapports directement. Il endosse le premier le nouveau rôle. Il en profite pour se rebeller contre l'autorité de son maître. Il refuse d'obéir à son maître (l. 93 à 106) et ne cesse de provoquer son maître (l. 69, lorsqu'il chante). Puis il est sérieux (l. 93) et il expose par une tirade les nouveaux rapports et l'enjeu de la pièce de façon raisonnée, car la tirade est construite. Cet Arlequin n'est pas aliéné, il comprend très bien les nouvelles règles du jeu.
- 2 attitudes opposées d'Arlequin (le rire et le sérieux)
[tp]II. Les r