Juger la culture à laquelle j’appartiens suppose qu’il y ait plusieurs cultures, puisqu’il y en a auxquelles je n’appartiens pas. Il ne s’agit donc pas ici de la culture en tant que processus d’éducation et de travail universel mais au sens de groupes ethniques et sociaux dans des contextes différents. Le première difficulté est de savoir les différencier entre elles afin de définir celle à laquelle j’appartiens et les autres. En effet les sociétés humaines ne se distingent entre elles pas de la même façon ni sur le même plan et de nouvelles différences peuvent intervenir au sein d’une même culture sous la forme sociale.
Des nouvelles découvertes du XVé siècle au fonctionnement de la mondialisation et en passant par le tourisme, l’homme a été amené à rencontrer de nouvelles cultures et à porter un jugement sur elles. Mais à l’inverse, puis-je juger la culture à laquelle j’appartiens ? Un jugement objectif est souvent extérieur, est-il possible de juger la culture dans laquelle j’ai grandi ? Puis-je avoir le recul nécessaire afin de juger ma culture ? Ce qui revient à poser la question du libre arbitre. Où peut mener le jugement que je fais de la culture à laquelle j’appartiens ?
Ainsi nous allons voir dans un premier temps que ce qui rend possible le jugement de ma propre culture, puis ce qui le rend impossible et pour finir ce qu’il advient lorsque je juge la culture à laquelle j’appartiens.
Pour se connaître soi même il faut connaître autrui. Il en va de même pour les cultures qui sont le reflet des sujets qui la forment. La connaissance d’autres cultures me donne les outils nécessaires au jugement de la mienne. En effet en connaissant d’autres cultures je sais quels sont les caractères différentiels qui les distinguent de la mienne et je peux ainsi me permettre de juger ma culture par comparaison. Par exemple bien que les inégalités entre homme et femme existent encore dans notre culture, la comparaison avec les cultures d’Orient où la situation des femmes est bien pire me montre que notre culture reste tout de même beaucoup plus ouverte à ce sujet. Ce qui peut me sembler tout à fait normal et logique peut ne pas l’être dans d’autres cultures. Connaitre les autres cultures c’est mieux connaître la mienne, et c’est cette connaissance qui me permet de pouvoir juger ma propre culture.
Le fait d’appartenir à une culture ne m’empêche pas d’avoir un regard critique sur elle. Un même sujet aurait pu naître dans des cultures et contexts différen