La plupart des hommes pensent souvent que la connaissance de soi leur est acquise. Cela leur apparaît même comme une sorte d’évidence, car comme l’a dit judicieusement Rousseau « Passant ma vie avec moi-même, je dois me connaître ». Cependant c’est un projet bien plus complexe qui va au-delà du simple apprentissage superficiel de la connaissance corporel. En effet, si un tel projet était aussi facile d’accès, l’humanité en serait qualifiée de prévisible alors que pratiquement personne à l’heure actuelle ne peut se vanter d’avoir une connaissance parfaite de sa propre personne et de le prouver.
Mais quelles difficultés doit-on surmonter pour y accéder ? En effet, cela présuppose qu’un tel projet est entravé par différents obstacles qu’il est nécessaire de surmonter pour y parvenir. Avons-nous la capacité d’être suffisamment objectif pour se juger soi-même ? Car il faut également prendre conscience que dans cette épreuve nous somme celui qui observe mais aussi celui qui est observé.
Ainsi nous nous intéresserons aux différentes causes qui font que la connaissance de soi est un projet difficile pour l’homme, qu’elles soient intérieures (ne concernant que le sujet intéressé) ou extérieures (prenant en compte d’autres facteurs, différents du « moi »).
Commençons par l’aspect extérieur du problème, c'est-à-dire en lien avec la société, car le désir de vouloir se connaître résulte souvent de nos rapports avec les autres et de l’environnement qui nous entoure.
En effet, l’homme est soumis a une société dans laquelle : la classe sociale, l’époque à laquelle il vit (les valeurs évoluant au cours du temps), la religion ou encore les idéologies politiques peuvent avoir une influence sur lui. Une société qui prend soin d’instaurer des valeurs, des connaissances, mais aussi les règles qu’il doit retenir et qu’il ne doit pas enfreindre. Au contraire, Socrate invitait ses contemporains à penser par eux même et ce fût malheureusement ce pourquoi il fût condamné. C’est d’une part, la raison pour laquelle souvent la réponse des hommes est influencée par leurs affects, leurs émotions, par exemple le racisme (c’est que l’on appelle les préjugés), mais d’autre part, cela fait aussi que notre faculté d’évaluation est déformée et ainsi obstrue notre capacité à nous connaître nous-mêmes en ayant notre propre jugement.
Par ailleurs, mis à part la société en général, autrui joue également un rôle majeur car l’homme n’acquiert pas une connaissance de lui-même par la seule