Introduction
Dans le roman La vie est ailleurs, Milan Kundera fait la description fictive des différentes étapes et changements de la vie d’un homme poète, tantôt innocent et farouche durant l’enfance, tantôt poète et adolescent timide, puis engagé révolutionnaire à l’orée de l’âge adulte.
Définition
Le verbe changer désigne ici, une évolution ou une régression de l’être, tant par le corps que par l’esprit, soit un changement, une correction ou une métamorphose amené par le temps, l’expérience ou les aléas de la vie, il y a une certaine corrélation entre ce mot et le verbe devenir, puisque l’on devient « autre », c’est-à-dire un soi différent de nous même, fondamentalement en changeant et en arborant une identité personnelle pourvue de nouveaux caractères.
Problématique
Cependant, le changement fait il naître en nous un nouvel individu totalement indépendant d’un soi passé ?
I. L’être humain est inéluctablement voué au changement, nous parlerons ici du changement conduit par le temps et l’espace
Argument
Dés sa naissance, l’homme est condamné à la métamorphose physique, l’être grandit, il se développe. Ces évolutions sont alors dépourvues de toute conscience, s’en suivent l’apparition de la conscience donc de la mémoire, de la raison et de la réflexion, par l’apprentissage du monde et la découverte d’autrui.
Succinctement l’enfant adopte de nouveaux comportements, il écoute, observe et réagit selon l’environnement auquel il est confronté.
Plus tard, vient l’adolescence, accompagnée par les changements morphologiques, les désirs premièrement d’émancipation, deuxièmement d’érotisme envers l’autre, apparaît aussi la conscience des lois, l’être alors n’est plus sous le carcan de l’éducation parentale mais sous ceux, de la société d’une part, de ses désirs primitifs d’autre part.
La vieillesse quand à elle est une sorte d’adolescence à l’envers, l’Homme mûr enterre ses idéaux, aussi il est condamné à se voir vieillir.
Référence
Dans La sélection naturelle, Charles Darwin met en évidence, l’assujettissement de l’Homme au changement en fonction du lieu, donc de la culture et de l’espace social, où il naît, grandit et vit.
Exemple
Le personnage de Patrick Bateman, dans American Psycho de Bret Easton Ellis, est aliéné à la culture yuppie américaine. Il ne peut vivre autrement que par la corruption et la violence. S’en suivent des meurtres nocturnes ou un échappatoire à l’Amérique froide.