Introduction
Tout être humain à la Raison, et chacun de nous a déjà dû faire face au doute. Pourtant, il faut se demander si à chaque fois que l'on a douté, cela nous a conduit automatiquement à l'échec. Le doute représente l'hésitation, la confusion, quand on ne sait pas, c'est la suspension du jugement. De là il existe deux analyses du doute. Le doute des sceptiques, et le doute méthodique.
L'échec ici conduit à une remise en question, mais un échec n'est pas nécessairement définitif. Il est définitif pour les sceptiques.
L'ensemble de ces réflexions nous amène à poser une problématique qui est la suivante : "Le doute empêche t-il la raison de se développé? " Dans un premier temps pour répondre à cette question nous évoquerons la thèse des sceptiques qui conduit à dire que le doute est un échec de la raison. Puis en deuxième temps, avec l'exemple de Kant nous développerons l'idée que le doute n'est pas un échec de la raison . Et en troisième temps, au delà de cette opposition nous montrerons que le doute est formateur de la pensée.
[tp]1ére partie:[/tp]
Si l'on suit la thèse des sceptiques, l'homme n'aura jamais la certitude de savoir s'il a atteint la vérité, il se trouve donc dans un doute permanent. Pour sortir de ce doute mieux vaut suspendre le jugement . En conséquence , la thèse des sceptiques aboutit à une impasse puisque l'homme ne pouvant pas connaître, il ne pourra pas maîtriser tout se qui l'entoure.
Les nouveaux sceptiques ont transmis 5 modes de la suspension du jugement. Le premier mode, est la discordance, et c'est à travers lui que les sceptiques préconisent, réclament l'arrêt du jugement, donc l'arrêt de la volonté de connaître. Les sceptiques considèrent qu'il faut en arriver "à chacun sa vérité ". Le deuxième mode est la régression a à l'infinie. c-a-d l'incertitude permanent et la suspension du jugement, puisqu'il est impossible de connaitre une vérité car il nous manque des éléments pour bien connaitre.
Le troisième mode , la relation où l'homme prête attention qu'aux apparences, il n'existe donc pas de certitude , la vérité est matérielle donc impossible.
Le quatrième mode, le postulat où tout raisonnement tel qu'il soit repose sur des présupposés qui sont acceptés sans jamais pouvoir être démontré.
Le cinquième mode est le cercle vicieux, il s'agit en faite de la conséquence logique des quatre premiers modes. A tout les niveaux de la connaissance on ne peut pas sortir du cercle qui associe le préjugé à la connaissance. En faite, une cause à un effet, un effet à une cause on ne peut pas expliquer l'une par l'autre, puisque les deux sont associés.
Selon les sceptiques le troisième mode, la relation , a pour conséquence de rendre impossible toute volonté de connaissance puisqu'ils réclament la suspension du jugement. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que les sceptiques considèrent qu'une connaissance valide, ne peut être effective qu'à partir du moment où elle est capable de s'appuyer sur une vérité dont on ne peut douter, donc qui ne dépend pas du jugement humain. La thèse des sceptiques peut se justifier, puisque objectivement il apparait qu'une vérité ne pourrait être qu'une vérité qu'a partir du moment où elle est avérée, et donc où elle est synonyme d'une certitude. Puisque l'homme n'aura jamais la certitude d'avoir atteint cette vérité mieux vaut suspendre le jugement pour en arriver à l'idée que toute thèse vaut toute autre thèse et donc " à chacun sa vérité".
[tp]2ème partie[/tp]
Même s'il on accepte la suspension du jugement puisque intellectuellement elle est fondée , on peut néanmoins constater que les hommes ont réalisés des progrès, non seulement dans le domaine de la connaissance mais aussi , et peut -être surtout dans le domaine de la connaissance mais aussi dans celui de la valeur morale.
A la suite de ce constat Kant ne peut à l'évidence pas être en accord avec la conclusion des sceptiques. A partir du moment, où ils ont imposé à la connaissance des conditions impossibles , à partir du moment où l'humanité a compris que probablement jamais elle n'atteindra cette idéal de vérité absolu, il est essentiel de comprendre qu'il faut changer la nature de la connaissance , passé d'une recherche impossible de l'absolu à un relativisme. Historiquement la conception Kantienne marque le passage vers ce relativisme qui signifie que la connaissance et par conséquent la vérité deviennent relatives donc soumises aux lois de la pensée humaine.
La conception Kantienne est un formalisme rationnel. Il s'agit donc des formes de la raison. Pour Kant la Raison est a priori dans la pensée humaine, c-a-d la raison ne peut pas être objet d'expérience, puisqu'elle précède l'expérience. Chez Kant on ne peut pas faire bon ou mauvais usage de la raison, précisément parce qu'elle se situe avant l'expérience. Lorsque Kant parle de pensée humaine , il s'agit bien de la pensée humaine en générale et non pas au sens du "à chacun sa pensée" des sceptiques.
[tp]3ème partie:[/tp]
A l'heure actuelle cette notion de la vérité n'est pas suffisante. Le fait de dire que le doute n'est pas un échec, car il est formateur de la pensée pour l'homme, car ce doute permet d'aller plus loin dans la réflexion. En effet, la valeur n'est pas donnée mais construite pour l'homme.
L'homme doit sans cesse s'interroger, il recherche en quelque sorte la sagesse, c'est le "connais-toi toi-même". C'est la tolérance.
Cette notion est liée, de plus, à la personne humaine, car l'homme n'est pas parfait, il a en lui des doutes qu'il doit de lui même résoudre. Cela fait parti de la personnalité de chacun. Le doute n'est pas un point négatif, puisque il aide à former la pensée.
Conclusion:
Pour conclure, je dirais que même si le doute est interprété de deux façons différentes, c-a-d l'influence qu'il porte sur la Raison. Ce sont deux convictions partagées d'un côté par les sceptiques qui croient au doute permanent qui conduit à la suspension du jugement. De l'autre partie, Kant croit à la vérité actuelle relative et humaine. En effet, il modifie la définition de la vérité faite par les sceptiques. et c'est dans une troisième partie que je donne des arguments personnels pour démontrer que le doute n'est pas un échec de la raison. Il ne faut pas s'arrêter aux premières difficultés pour mettre en avant ses idées, ses pensées. Une réflexion permet à la suite d'un doute , d'arriver à la pensée finale recherchée au début.