L'auteur, anonyme, s'est préoccupé dans ce texte du thème de l'amour. Il est ici défini comme le sentiment de bonté qu'on possède envers quelqu'un ou quelque chose. On distingue généralement deux sortes d'amour : l'amour-altruiste et l'amour-passion. Celui dont parle l'auteur est l'amour-altruiste, ou amour authentique. Il délivre de la souffrance et a pour caractéristique principale le bonheur. Il ne peut être comblé que par la contemplation du bien et du vrai, qu'on oppose aux nourritures sensibles. Celles-ci font appel aux sens, autrement dit au corps. L'auteur part du fait que les qualités superficielles, c'est à dire qui sont opposées à l'âme et relative à l'apparence, ne nous permettent pas, aussi importante soit elles, d'être aimer davantage. Il pose ainsi la question suivante : l'amour véritable envers une personne ou un objet se base-t-il sur ce qu'il laisse apparaître sur une période de toute manière définie, ou sur ce qu'il est, sur sa conscience, ses pensées, qui, elles, sont immortelles ?
L'auteur s'attache dans ce texte à une question qui résonne comme un combat entre les passions d'un coté et la raison de l'autre.
Pour l'auteur "lorsqu'on est riche et puissant on n'en est pas plus aimable". Par cela, il veut dire que le coeur d'un homme ne s'emballe pas à la simple vue d'un millionnaire si par ailleurs il n'apprécie pas ce qu'il est. A cette affirmation l'auteur apporte une première explication. Il ajoute effectivement une condition à sa thèse. Il dit donc que les qualités individuelles (la richesse, la beauté, la puissance, la jeunesse... ) d'un homme ou d'un objet ne le rende pas plus à même à être aimé, "si pour cela [il] n'en devient pas meilleur à l'égard des autres par ses libéralités, et par la protection dont [il] les couvre.". Ainsi, selon lui, les qualités individuelles si elles n'apportent pas plus de bonheur au groupe, à la collectivité, ne peuvent être source d'amour au sein du collectif.
Supposons, que je sois un homme politique ayant un poste important au sein de la gouvernance de l'Etat. Je suis puissant et riche (au moins par rapport à la majorité des citoyens). Si, au lieu de financer la construction d'écoles, de biens directement liés aux citoyens, je préfère financer des activités aérospatiales, je risque de ne pas être très apprécié. Peut-être le serais-je encore moins que si j'étais plombier, que si j'avais un revenu dix fois moins élevé, et que si mon pouvoir était presque inexistant. Ceci peut paraître par