[Note du correcteur: faites attention car construites ainsi vos deux premières parties ne se justifient pas assez, bien que quelques idées peuvent êtres reprises pour le sujet]
Il nous arrive parfois de dire de quelqu'un qu'il a mérité ce qui lui arrive, surtout quand il s'agit d'un bonheur. Mais le bonheur se mérite t-il? Il faut tout d'abord savoir que le bonheur c'est ce que souhaite tout le monde, c'est le but d'une vie. Mais ce bonheur est-il le même pour toutes les personnes? Que faut-il faire pour pouvoir y accéder? De plus que faut-il faire pour le mériter? Pour mériter quelque chose c'est en contrepartie d'un effort, d'un sacrifice. Mais qu'a t-on à sacrifier à part le bonheur? Pour cela nous verrons dans une premier temps ce que peut vouloir signifier le bonheur pour les hommes, puis la façon d'y parvenir et enfin ce qui fait que le bonheur peut se mériter.
1° Le bonheur est l'état de complète satisfaction de toutes les envies de l'homme. Seulement il faut bien savoir différencier le plaisir, la joie et le bonheur. Tout d'abord le plaisir est éprouvé dans l'instant et est du domaine de la sensation sans aucune continuité tandis que la joie est liée à l'acte, à l'oeuvre, comme le dit Bergson : « partout où il y a joie il y a création; plus riche est la création, plus profonde est la joie », la joie est dons un état affectif global et total. Cependant la définition du bonheur est bien plus compliquée car il existe deux sens commun de ce mot. Soit il s'agit d'un heureux hasard donc l'homme n'y est pour rien dans ce bonheur, il ne peut donc pas le maitriser. Soit il s'agit de l'accomplissement de tous ses désirs, du parfait contentement, qui sera suivi du plein repos. Dans ce dernier cas l'homme possède donc la maitrise de ce bonheur c'est grace à lui et par lui que ce bonheur existe. C'est pourquoi nous allons nous interesser au bonheur faisant référence à la deuxième définition car dans la première il n'y a pas lieu de mériter le bonheur car il apparaît au hasard.
Selon Aristote, lorsqu'on demande aux personnes ce qu'est leur but dans la vie, tous répondent le bonheur mais ils ne font pas référence au même bonheur, ou même ne savent pas exactement ce qu'il représente, on peut donc en conclure que le bonheur est un concept subjectif, propre à chacun. En effet l'homme veut-il la richesse, une longue vie? Cela lui ferait de nombreux envieux... Veut-il plus de connaissance? Mais le savoir apporte la lucidité et non le bonheur... personne ne peut donc déterminer ce qui pourrait le rendre heureux, de plus ce qui est valable pour les une ne l'est pas forcément pour les autres. C'est ce que dit Kant dans la citation suivante : « le concept de bonheur est un concept indéterminé, car malgré le désir qu'a tout homme d'arriver à être heureux, personne ne peut jamais dire en termes précis et cohérents ce que véritablement il désire et il veut... car le bonheur est idéal non de la raison mais de l'imagination ». Le principe du bonheur ne peut donc fonder aucune moralité, à chacun son bonheur.
Le bonheur est donc la fin suprême des homme, c'est le souverain bien. Les différentes morales sont accord sur le fait de ne pas vouloir un bonheur simplement subi mais un bonheur maitrisé et voulu. Cependant elles diffèrent sur la manière de le concevoir et sur les moyens de l'atteindre.
2° Après voir vu de quoi il s'agit quand on parle de bonheur, il faut maintenant connaître par quel moyen atteint-on donc le bonheur. Il faut tout d'abord savoir que la recherche du bonheur est l'eudémonisme (a mettre en relation avec l'hédonisme qui est la quête du plaisir). C'est une doctrine morale selon laquelle le but de l'homme est le bonheur. Cependant les eudémonistes divergent sur les moyens de parvenir à ce bonheur.
Selon Aristote pour pouvoir accéder au bonheur il faut être vertueux, c'est a dire faire une pratique permanente de la vertu. Qu'est ce que la vertu ? C'est le fait pour chaque être de remplir la fonction qui lui est propre, c'est a dire pour l'homme de pense, donc sa fonction la plus haute est la fonction contemplative, mais pas toutes les personnes ne peuvent y arriver. En effet il faut savoir être au juste milieu entre l'excès et le défaut:la perfection. Mais ce juste milieu n'est pas un milieu absolu, il est propre a chaque personne, tout comme la définition du bonheur, il doit tenir compte des circonstances de chacun.
Epicure a une toute autre manière d'accéder au bonheur: selon lui il faut bannir toute forme de douleur, de souffrances ou de trouble au sein de l'âme. Le vrai bonheur selon lui réside donc dans la paix de l'âme que rien ne vient troubler. Ceci nous conduit à une sorte d'ascétisme (on ne se préoccupe pas des désirs de son corps mais de son âme car les plaisirs de l'âme sont plus durables et plus sûrs que les plaisirs du corps).
Les cyrénaique défendant également le plaisir pensaient au contraire que le plaisir était une sorte d'excitation incessante des sens.
Le stoïcisme est la morale qui demande le plus d'efforts pour atteindre le bonheur car selon eux il faut maitriser ses désirs, voir les limiter.
Il existe donc selon les morales diverses manières d'accéder au bonheur, mais toutes sont en accord sur le fait que le bonheur ne vient pas tout seul, il faut y mettre du sien soit en étant vertueux, en évitant les douleur au maximun ou bien en maitrisant ses désirs.
3° Nous avons vu que pour accéder au bonheur il faut faire appel à sa raison qui nous guide jusqu'à celui-ci. Cependant l'homme ne peut pas vivre seulement par sa raison puisqu'il a besoin également de satisfaire ses besoins sensibles, ses besoins vitaux. C'est ce qu'appelle Epicure les désirs naturels et nécessaires: ils provoquent la douleur si on ne les satisfait pas. Par exemple la faim ou la soif, de plus ils sont vitaux car en cas de non satisfaction cela peut nous conduire jusqu'à la mort. Par conséquent il ne serait plus question de bonheur car nous ne serons plus en vie. On peut donc dire que pour pouvoir atteindre le bonheur il faut a la fois satisfaire ses désirs, ceux qui sont nécessaires en premiers et les autres selon le contexte et également faire appel a sa raison. Donc un accord entre soi-même (la raison) et la nature (ses sens), ils doivent être satisfaits en même temps, par conséquent il faut faire des sacrifices (privilégier quelque chose au lieu d'autre chose), faire des efforts. Or ces deux caractéristique sont celle du mérite, en effet quand on mérite quelque chose c'est en contrepartie d'un effort ou d'un sacrifice. Donc on peut dire que le bonheur se mérite quand il ne s'agit pas du fruit du hasard car dans ce cas là l'homme n'est pas maitre de son destin.
Pour conclure nous pouvons donc dire que le bonheur est subjectif car il est propre à chacun car en effet ce qui fait le bonheur de qqn peut faire le malheur d'une autre personne. De plus, les moyens d'y accéder divergent d'un point de vue à l'autre même si tous sont d'accord sur un bonheur durable et maitrisé, ce qui fait qu'il faut savoir faire des concessions pour être heureux, en créant un équilibre entre la sensibilité et la raison. Ce n'est donc que métaphoriquement que l'on peut évoquer le bonheur d'un enfant ou d'un animal car il n'y a de bonheur que là où existe une réflexion sur l'accord possible entre l'être et le monde.