Hypothèse
Des hommes habitent dans une caverne, ils n'ont pas bougé depuis qu'ils sont nés.
Ils sont assis, le dos tourné à la lumière et sont enchaînés, condamnés à ne voir que devant eux.
Derrière eux se dresse un mur. Des hommes cachés par ce mur brandissent diverses formes. Il y a un feu derrière ces figures, celle-ci projettent des ombres contre le mur au fond de la caverne. La seule chose que les prisonniers de la caverne puissent voir est ce "théâtre d'ombres"
On remarque trois étapes dans ce texte : tout d'abord la vie dans la caverne où l'âme est dans l'ignorance, ensuite la sortie de cette prison symbolise le passage vers la connaissance puis le retour à caverne évoque la volonté d'éduquer les ignorants.
L'allégorie de la caverne représente donc l'éducation de l'âme.
1) Dans la caverne
Les prisonniers sont victimes des illusions, des apparences car ils pensent naturellement que ces ombres sont la seule réalité au monde.
Ces hommes confondent la réalité et la vérité : ils sont dans l'ignorance. L'âme est alors impuissante car aliénée par les sentiments et les perceptions. Les hommes restent dans un monde illusoire.
Ils sont victimes de leurs illusions comme nous le sommes de nos opinions.
2) Sortie de la caverne
Si on détache un prisonnier et le force à découvrir la vérité. Dans un premier temps, il sera ébloui par une forte lumière et aussi par les formes, puisqu'il n'en avait vu que leurs ombres. En voyant le soleil, il comprendrait que c'est lui "qui produit les saisons et les années et gouverne tout le monde visible", de même que le feu dans la caverne permettait de voir les ombres. Cet ascension vers la lumière et le monde en dehors de la caverne symbolise la connaissance et la vérité.
Mais la libération est difficile et très douloureuse pour le prisonnier. Cet homme a tendance a vouloir retrouver ses repères car l'opinion est sécurisante. Il faut utiliser la force pour libérer le prisonnier de la simplicité de l'opinion. L'âme contrainte par un éducateur doit se délivrer de ses erreurs. Elle reste tout d'abord hébétée et stupéfaite, ne sait plus reconnaître le vrai du faux. On peut dire que l'éducation philosophique est négative et critique dans les premiers temps. Le principal, c'est que l'homme ne se repose pas sur de fausses certitudes.
Cette connaissance nécessite une longue éducation car on ne peut par être "plongé" brutalement dans la vérité. Il faut s'armer de patience pour s'élever vers le principe des choses et de son intelligence ( c'est-à-dire l'idée du bien)
3) Retour à la caverne
Et si le prisonnier maintenant devenu philosophe reprend sa place. Il essai de convaincre les autres habitants de la caverne que les ombres sur le mur viennent des reflets de formes réelles. Malheureusement personne ne le croit. Et ils finissent par le tuer. Le philosophe est souvent rejeté de la cité comme l'homme qui retourne dans la pour convertir les ignorants au profit de la vérité.
Platon pense à Socrate que les habitants d'Athènes mirent à mort parce qu'ils dérangeaint leurs représentations habituelles et il leur montrait le chemin d'une vision intérieure.
Conclusion
Pour résumer, la caverne et ses prisonniers représente le monde visible alors que la montée dans le monde extérieure symbolise la montée de l'âme dans le monde intelligible.
L'homme ne doit pas s'enfermer dans ses opinions mais plutôt être patient pour progresser vers la vérité.
La maladie des prisonniers est l'ignorance.
Pour sortir de la caverne, il faut utiliser la raison. Mais cette progression se fera qu'en remettant en cause toutes les opinions, les certitudes fausses, tout ce que nous croyons juste et mis à rude épreuve par l'examen critique.
C'est grâce à cete force, cette volonté que la lumière sera faite et la vérité mise à nu.
Comparaison entre Kant et Platon
On retrouve dans les deus textes, le thème de l'éducation de l'âme.
Chez kant : le mineur/ le tuteur
Chez Platon : prisonniers/ porteurs
Mais certains hommes sortant de ces cycles : les philosophes.
Ils essayent d'apprendre et de comprendre et non pas de s'enfermer dans des opinions préconçues. Kant et Platon définissent le philosophe.
Kant : le philosophe des Lumières tandis que Platon celui de l'Antiquité.
Kant et Platon utilisent la méthose métaphorique : ils ne nomment jamais le prisonnier sorti de la caverne comme un philosophe.