L'homme est-il un objet ou bien au contraire est-il à l'origine du monde? Est-il le résultat d'influences ou peut-il agir sur le monde? Ce sont ces questions que Maurice Merleau Ponty, dans ce texte, nous aide à réfléchir: il se consacre à discuter la condition de l'homme. Mais par cet examen qui montre la position de l'homme dans le monde, l'intention de l'auteur est plus précisément de montrer que l'on ne peut pas définir l'homme en lui-même, la position de l'homme ne peut pas s'être démontrée.
Mais la conscience ne forme t'elle pas un savoir qui permettrait à l'homme de se représenter ? N'est- il pas capable d'identifier le monde qui l'entoure? La conscience ne permet-elle pas à l'homme de se définir lui même?
Maurice Merleau Ponty met sa thèse en place selon deux étapes:
l 1 à 4: "il y a [...] monde"
Dans cette première partie, l'auteur n'expose pas son opinion, il oppose deux thèses antagonistes. Ces deux thèses ont pour fonction de définir la position de l'homme dans le monde. La première thèse ou première vue consiste à nous montrer l'homme comme le résultat d'influences du milieu où il vit. L'homme possède un corps qui est soumis à la causalité des événements du monde, causalité qui explique qu'il n'a pas le choix de ce qui lui arrive. L'homme serait alors prisonnier du monde dans le sens où il ne peut pas agir sur lui. L'homme n'est qu'une partie du monde "une chose [parmi] les choses", un objet (l.2), il fait partie du monde mais simplement en tant qu'élément de la nature, il n'a donc aucun impact sur le monde qui l'entoure. L'homme est pris dans le monde mais il est incapable de se le représenter. Du fait que l'homme soit le résultat des influences, aussi bien physiques que sociales, il ne peut pas agir librement, il est sans cesse influencé par ce qui l'entoure. Cette thèse pose l'homme comme un individu déterminé, c'est-à-dire que rien dans sa nature ne dépendrait de lui même, tout serait le résultat d'influences du milieu. L'homme serait donc une "chose" produite par les influences.
La seconde thèse pose l'homme comme un individu libre. L'homme défini ici en tant qu'esprit aurait la compétence de comprendre les causes qui pèsent sur son corps. En s'en détachant, en les mettant à distance, l'homme, par le travail de la raison peut contrer les influences qui agissent sur lui. Cette définition place l'homme au plus haut point car celui-ci serait à l'origine du monde, c'est lui qui le constituerait. Ici l'homme n'es