Souvent nous nous fions aux idées des autres et à nos préjugés. Alain, philosophe français du vingtième siècle se penche sur ce fléau dans ses Propos et s’interroge sur l’origine et les conséquences de l’opinion publique. Il dévoile au fil du texte qu’elle n’a pas vraiment d’origine et s’appuyant sur des illustrations, il nous montre ensuite qu’elle a une très grande emprise dans le monde politique. En effet, dans le premier paragraphe, Alain nous explique que personne n’a d’opinion propre et que tout le monde s’appuie sur l’opinion publique. Il montre ensuite que chacun se met à la recherche de cette opinion au lieu de s’intéresser et de penser par lui-même. Enfin, dans le troisième paragraphe, il expose que l’opinion publique peut être un réel problème pour un Etat et le mettre en danger.
I. Personne n’a d’opinion propre
Alain s’appuie sur un constat que beaucoup d’entre nous font : celui que l’opinion commune influe sur le comportement et les pensées alors qu’elle n’est pas le fruit d’une réflexion personnelle. Autrement dit, l’opinion publique naît grâce à des incertitudes et de façon plus ou moins énigmatique puisqu’elle concerne tout le monde et que personne n’est à son origine. L’opinion commune est donc impersonnelle et anonyme. C’est pour cela qu’Alain l’appelle « être fantastique » à la ligne 12. l’opinion commune concerne chacun de nous. Il est plus confortable de suivre des idées pré requises que de réfléchir par soi-même et se former sa propre idée sur un sujet. C’est le cas des affaires publiques. Personne n’ose imposer ni même exposer son propre point de vue de peur de n’avoir aucun pouvoir ni aucune influence. Or les divergences d’avis peuvent permettre une plus grande ouverture d’esprit. L’homme juge qu’il n’a pas assez d’emprise seul et préfère donc se rabattre sur une idée déjà toute formée même si elle ne lui appartient pas personnellement. Cependant chacun est capable de se former sa propre opinion mais il s’agit en fait d’un faux savoir puisqu’elle est souvent le fruit de réactions immédiates ou influencées. De plus une certaine forme de lâcheté et de peur fait que l’homme n’ose pas afficher ses propres convictions de peur d’être seul contre les autres et donc différent. Il préfère ainsi s’identifier aux autres plutôt que de s’affirmer en tant qu’individu. Alain montre que cette manière d « être de bonne foi » c’est à dire que l’homme pense bien faire en agissant de la sorte et il ne prend pas conscience qu’il se